Zone de Texte: L’agriculture est un puissant facteur de santé et son rôle pour l’alimentation est de premier ordre, d’où l’intérêt très particulier que le R.P.L. lui porte et ses mesures pour favoriser la production de produits naturels :


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L'agriculture d’hier 



À la fin de la guerre, en France, près du quart de la population active était paysanne, et en 1945 le pays ne comptait que 57 000 tracteurs, c’est-à-dire que les labours et les transports agricoles se faisaient encore majoritairement par des chevaux, voire des bœufs. À cette époque, pas si lointaine, on vantait les performances et l’endurance des chevaux percherons, boulonnais ou bretons. Les bourgeoisies et les États européens cherchèrent à reconstruire et à moderniser, leurs économies. Pour la France il devenait difficile de renouer avec le vieux protectionnisme colonial : l’empire commençait à se libérer du colonialisme français. 

Le soulèvement algérien de Sétif, le début de la guerre d’Indochine, l’insurrection de Madagascar, puis les troubles et insurrections en Tunisie et au Maroc, annonciateurs de la guerre d’Algérie, sonnaient le glas de l'empire colonial. L’impérialisme français a conservé jusqu’à aujourd’hui des relations économiques privilégiées avec ses anciennes colonies, mais plus aussi exclusives comme autrefois. 
Pour pallier les défaillances des capitalistes français, le gouvernement à De Gaulle procéda à des nationalisations massives dans la production d’énergie, un peu dans les industries vitales pour l’impérialisme comme l’aéronautique, la finance, les transports, de façon que l’État effectue ce que la bourgeoisie ne voulait pas ou n’était pas en mesure de faire. Une fois la grande bourgeoisie largement remise en selle, c’est-à-dire à notre époque, l’État allait procéder à des reprivatisations, mais cela est une autre affaire.
 
Comment en sommes-nous arrivé là ? Comme ce sujet m’intéresse particulièrement en raison de son importance pour les populations, voici un rapide historique de l’évolution de la vie agricole dans le temps. L’État souhaitait également moderniser l’agriculture, surtout pour favoriser les fabricants de matériel mais dans ce secteur il ne pouvait pas nationaliser. Il mit au point une politique agricole de modernisation afin d’augmenter les rendements pour aboutir à l’autosuffisance. Cela passait par une véritable campagne en faveur des tracteurs, des machines, des engrais, de l’enseignement agricole. 

Un des gros problèmes était la trop petite taille des exploitations, problème qui ne s’était pas posé aux États-Unis où les superficies sont immenses. C’est qu’un tracteur, ou toute autre machine, pour être amortissable, doit être utilisé sur une superficie suffisante. Les propriétés étaient le plus souvent découpées en un grand nombre de petites parcelles. Une des premières tâches fut donc de procéder au remembrement, c’est-à-dire à l’échange des parcelles, entre paysans, pour constituer des domaines d’un seul tenant, ce qui n’allait pas sans dégâts pour les haies, les fossés, les chemins. Mais cela ne suffisait pas : la modernisation de l’agriculture impliquait qu’un grand nombre de paysans devait quitter la terre. Les gouvernements se gardèrent bien d’annoncer au Monde paysan l’ampleur de la catastrophe qui allait s’abattre sur eux. 

On leur expliquait alors, que bien sûr, tous ne pourraient pas rester en activité, mais que les choses se passeraient en douceur, que les plus âgés allaient toucher des primes au départ, et que les plus dynamiques, à condition de se moderniser, et donc d’investir dans du matériel, s’en sortiraient. Les responsables ne dirent pas que la plupart de ceux qui commençaient à investir allaient eux aussi, quelques années plus tard, faire faillite et devoir quitter la terre.
En 1960 un important début de modernisation avait été accompli. On était passé, en France toujours, de 310 moissonneuses-batteuses en 1945 à 28 000 et de 57 000 tracteurs à 800 000. Les paysans représentaient encore environ 20 % de la population active, le même pourcentage qu’aux États-Unis trente ans plus tôt. À partir des années 1960 s’est mise en place, progressivement, la Communauté européenne, et avec elle la politique agricole commune, la PAC.
Les divers pays d’Europe concernés avaient plus ou moins les mêmes problèmes, et globalement l’Europe était toujours déficitaire en produits alimentaires, même si elle l’était moins qu’avant. Cela limitait l’expansion des trusts agro-alimentaires. Les autorités européennes décidèrent d’abord de rechercher un état d’autosuffisance alimentaire, puis d’essayer de rendre l’Union exportatrice en s’engageant à fond dans la modernisation agricole et dans la politique qu’on qualifie aujourd’hui de productiviste. La PAC a été l’un des instruments de ce qui est apparu comme une nouvelle Révolution agricole, tant les rythmes ont été rapides.
Depuis 60 ans, il s’est produit un bond fantastique de la productivité et de la production. Aujourd’hui l’Union européenne est devenue, largement exportatrice. Et la France, principal pays agricole de l’Union est, à elle seule, le second pays exportateur de produits agricoles dans le monde, pas très loin des États-Unis en valeur. Ainsi la PAC (Politique Agricole Commune) est devenue, au fil des années, une machine de guerre commerciale sur les marchés internationaux contre les États-Unis. La modernisation de l’agriculture s’est faite d’une manière très volontariste, mais aussi très encadrée. L’État a donc organisé, en premier lieu, le remembrement des terres. Des millions d’hectares ont été regroupés. 
 
En 1962 l’État a créé les SAFER, des sociétés d’aménagement rural, chargées d’acquérir des terres agricoles et de les rétrocéder à des agriculteurs : en trente-quatre ans, elles ont cédé un million et demi d’hectares pour des agrandissements. La même année a été créée l’indemnité viagère de départ (IVD), pour donner un petit pécule de consolation aux paysans âgés qui abandonnaient leur exploitation : cette IVD a favorisé la libération de 13 millions d’hectares. 
 
Aujourd’hui, depuis 1992, l’IVD a été remplacée par un système de préretraites qui a concerné près de 2 millions d’hectares supplémentaires. Tout cela a permis d’agrandir les exploitations agricoles qui restaient dans la course ou d’abandonner les zones jugées inintéressantes du point de vue agricole. Car une bonne partie des terres cultivées autrefois a été abandonnée, le matériel moderne n’aimant pas les terrains irréguliers ou en trop fortes pentes. Et les montagnes mal desservies en moyens de transports n’intéressent plus ceux qui produisent non plus pour vivre, mais pour vendre. Les terres qui ne permettent pas les gros rendements sont souvent abandonnées.
Pour favoriser les investissements massifs indispensables à la modernisation, le Crédit Agricole a largement accordé des prêts bonifiés. Les agriculteurs en ont bénéficié, mais la banque agricole en a profité largement : elle est devenue l’une des toutes premières banques du pays. 

En outre, une multitude de conseillers agricoles s’est abattue sur les campagnes afin d’expliquer aux paysans d’autrefois comment ils devaient maintenant devenir des agriculteurs, comment ils devaient choisir telle ou telle production, telle ou telle race pour la viande ou pour le lait, quel matériel agricole prendre, et comment s’en servir, quels engrais utiliser, quels produits de traitement phytosanitaire, quel vétérinaire pour les maladies, et quel centre comptable pour tenir à jour les comptes de ces exploitations qui sont devenues des petites entreprises, parfois des moyennes ou même souvent des très grosses.
 


Agriculture productiviste

Depuis un certain temps, l’agriculture dite productiviste ainsi que les aliments issus de l’industrie agroalimentaire, sont sur la sellette. Un certain nombre de problèmes survenus ces dernières années sont venus grossir ce dossier. Il y a eu l’encéphalite spongiforme bovine, plus connue sous le nom de maladie de la vache folle, puis l’épidémie de fièvre aphteuse, qui n’a jusqu’à présent que peu touché la France, mais devant lesquelles les autorités ont décidé de faire abattre et incinérer des milliers d’animaux, dont la plupart étaient parfaitement sains. Les technocrates ont un coffre-fort à la place de cœur… Mais jamais ils ne reconnaîtront leurs erreurs, pour ne pas dire leurs incapacités et leur ignorance totale des réalités de la nature : seul leur compte bancaire personnel a de valeur pour eux !
Bien sûr les animaux en question étaient dans leur immense majorité destinés à la boucherie, mais on comprend l’émotion soulevée par ces hécatombes. Et puis il y a eu bien d’autres problèmes comme les alertes à la listériose, les poulets à la dioxine, le veau aux hormones, etc. Les consommateurs s’interrogent et se demandent ce qu’on peut manger sans risque., un problème qui n’a jamais empêché les industriels de l’agriculture de dormir, puisque l’État (vous et moi) les indemnisait… enfin, les plus fortunés, les petits cultivateurs se retrouvaient à l’usine, faute de moyens financiers, avec pour conséquences faciles à prévoir, la chute de la qualité des produits agricoles et leurs répercussions sur la santé publique ! 

On a connu des boycotts de certaines viandes, avec succès, pour le veau gonflé aux hormones, il y a quelques années, et pour toute la viande bovine plus récemment. Ce dernier, spontané, a d’ailleurs entraîné, le gouvernement, après s’y être refusé dans un premier temps, à décider l’interdiction complète des farines animales dans l’alimentation du bétail.
La critique de la malbouffe est à la mode. Tout un courant dans la paysannerie, et dans la population, incrimine l’agriculture productiviste jugée responsable des maux actuels, c’est-à-dire : une alimentation de qualité médiocre, dangereuse, et de peu de goût, entraînant une dégradation de l’environnement et coûtant cher à la société par le jeu des subventions versées aux agriculteurs… Hélas, pas à ceux qui travaillaient sérieusement dans un soucis de produire des aliments de qualité, mais en grande partie aux gros consommateurs de produits chimiques, les plus virulents à défendre le productivisme ! Ce qui a été à la fois une grande injustice et une très grave erreur pour la santé publique !
La mode de l’agriculture bio, bien que limitée, reflète la méfiance d’une partie des consommateurs. Certains d’entre eux redoutent les OGM (Organisme Génétiquement Modifiés) non déclarés qui se dissimulent dans une foule d’aliments, ainsi que les sous-produits cachés par les industriels de l’agroalimentaire. Même les desserts sont suspects, car le chocolat européen est en partie un vrai-faux chocolat, sans même que les fabricants aient l’obligation de le déclarer sur les emballages, ce qui ne sera plus possible avec le R.P.L. en raison de sa politique de transparence !
Alors mange-t-on vraiment plus mal aujourd’hui qu’il y a quelques décennies ? Faut-il condamner l’agriculture productiviste ? Faut-il condamner l’agroalimentaire ? Et qu’est devenue l’agriculture traditionnelle aujourd’hui ? Existe-t-elle encore, ou n’est-elle pas complétement tombée dans les mains du grand capital ? Il faut dire que, en plus de l’encadrement de la part des pouvoirs publics, il y a eu celui des coopératives qui se sont considérablement développées pour certains produits, comme le lait, le vin, les fruits, ainsi que les CUMA, coopératives d’utilisation du matériel agricole, qui ont facilité la grosse mécanisation.
Et puis il y eut également le rôle très important du syndicalisme agricole. Ce syndicalisme-là est très différent du syndicalisme ouvrier. Le syndicat quasiment unique pendant des décennies, et toujours très majoritaire aujourd’hui, même s’il y a eu d’autres organisations, comme le MODEF ou la Confédération paysanne, c’est la FNSEA, Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles. Ce n’est pas un syndicat de salariés, mais un syndicat patronal, il n’y a d’ailleurs plus beaucoup de salariés dans l’agriculture. La FNSEA est un syndicat d’exploitants, c’est-à-dire de quelques petits et surtout de gros propriétaires, de petits et gros fermiers. La FNSEA, avec ses fédérations départementales, les FDSEA, est restée pendant longtemps l’organisation quasiment obligatoire pour les agriculteurs.
La FNSEA a cogéré avec l’État les destinées de l’agriculture, et est donc coresponsable de son évolution. Ce qui symbolise parfaitement cette attitude c’est que les ministres de l’Agriculture ont pour habitude d’assister aux congrès de la FNSEA, et qu’un président de la FNSEA, François Guillaume, a terminé sa carrière comme ministre de l’Agriculture ! Ainsi les paysans n’ont pas été laissés livrés à eux-mêmes. Au contraire ils ont été très encadrés, par les pouvoirs publics, les conseillers agricoles, les coopératives, le Crédit agricole, les syndicats. Pas moyen d’y échapper, il fallait moderniser. Ceux qui étaient réticents étaient regardés comme des retardataires, qui de toute façon allaient rapidement être condamnés à la faillite. 
Et pour couronner le tout, dans les régions à tradition chrétienne, comme en Bretagne, la JAC, la Jeunesse agricole chrétienne, a milité activement dans le même sens, bénissant ceux qui s’engageaient avec enthousiasme dans la course au productivisme. Seulement ce que personne n’a clairement dit aux intéressés, ni les représentants de l’État, ni les conseillers agricoles, ni les syndicats, ni la JAC, c’est que la très grosse majorité de ceux qu’on engageait ainsi à se moderniser ferait partie des perdants et serait contraints de quitter la terre, et pas seulement les plus âgés, dans les zones difficiles.
Le nombre des agriculteurs a dégringolé à un rythme jamais connu auparavant : il y avait plus de 5 millions d’agriculteurs en 1954, il y en a moins d’un million aujourd’hui. La population agricole représentait 20 % des actifs en 1950, et 4 % actuellement. Alors il s’est produit une multitude d’explosions de colères paysannes, à l’occasion des innombrables crises de surproduction avec effondrement des prix, générées par une agriculture de plus en plus productive. Les agriculteurs ont manifesté d’innombrables fois, ils se sont affrontés aux forces de l’ordre, il y a eu des morts, y compris chez les CRS. Ils ont même pris d’assaut une sous-préfecture. 
La FNSEA a joué double jeu. D’un côté elle poussait à la production et donc aux départs des agriculteurs, de l’autre elle encadrait les manifestations, réclamait des aides supplémentaires en faveur des agriculteurs… mais surtout pour leurs membres !


Production agricole sécurisée

Le problème de la maladie de la vache folle est lié lui aussi à la recherche du moyen d’obtenir plus de viande, ou plus de lait, à moindre coût, pas dans l’intérêt du consommateur (comme ils disent…), qui n’a pas vu le prix du beefsteak diminuer quand ces pratiques ont été introduites, mais dans celui de l’agroalimentaire. Dans la nature, les bovins broutent de l’herbe, et s’en portent très bien. Mais les bovins herbivores ne grossissaient pas assez vite, ne donnaient pas assez de lait, aux yeux de l’agroalimentaire. On a donc vendu aux éleveurs des farines carnées comme supplément alimentaire et, qui plus est, des farines fabriquées à partir non seulement des déchets d’abattoirs ou de boucherie, mais de cadavres d’animaux morts de maladie. 

Tout cela se faisait depuis déjà un certain temps, sans avoir posé de problèmes particuliers, quand les fabricants se sont aperçus qu’en chauffant moins ces produits lors de leur fabrication, non seulement ils faisaient une économie d’énergie, mais qu’en plus ils obtenaient des farines plus nutritives. Manque de chance, si le chauffage en question détruisait les bactéries, il détruisait beaucoup moins de prions, ces protéines anormales responsables de la dégénérescence cérébrale. C’est sans doute à partir de moutons morts de ce qu’on appelle la tremblante, que les premières vaches malades ont été infectées, car, bien entendu, leurs cadavres ont servi à la fabrication de nouveaux lots de farines animales.
Jusque-là, les responsables pouvaient invoquer la fatalité, car à l’époque des premiers cas on ne savait pas grand-chose sur les maladies à prions. Mais là où il y eut vraiment scandale, c’est qu’une fois le lien établi entre les farines animales et la maladie de la vache folle, les fabricants de farine ont continué allègrement à en fabriquer, et il s’est écoulé plusieurs années entre l’apparition de la maladie en Grande-Bretagne en 1986, l’établissement du lien entre maladie et farines animales en 1988, et l’interdiction complète de l’utilisation de ces farines pour toutes les espèces en 2000. 

C’est à dire que pendant douze ans, ces farines sont restées présentes sur le marché, interdites pour l’alimentation des bovins certes, mais présentes tout de même, avec tous les risques de fraude que cela comportait dans une société régie par le profit individuel. Nous avons d’ailleurs encore eu, dans les faits divers récents, un exemple de commercialisation frauduleuse de ces produits.
La politique du gouvernement dans cette crise de la vache folle a été bien significative du rôle de l’État dans tout ce qui concerne l’agroalimentaire. Disons d’abord que s’il n’y avait pas l’État, s’il n’y avait que la libre entreprise et les lois du marché, la situation serait bien pire, parce qu’au nom du célèbre les affaires sont les affaires, les capitalistes privés nous feraient vraiment manger n’importe quoi, s’ils le pouvaient 

L’État, lui, a en charge la gestion de la société dans son ensemble, la défense des intérêts généraux, au besoin contre les intérêts particuliers. Il est bien obligé d’intervenir quand la santé publique est trop menacée. Mais il le fait avec le souci de gêner le moins possible les capitalistes privés, et en subissant en plus les pressions des différents lobbies qui sévissent dans le domaine de l’agroalimentaire, d’autant plus facilement que bonnes relations et corruption aidant, ils trouvent des porte-parole dans le personnel politique. 
D’où ces demi-mesures, ces douze années avant de prendre la décision radicale qui s’imposait : l’interdiction complète des farines animales. D’où aussi le fait qu’au lieu d’arrêter leur fabrication, on les fabrique d’abord pour les détruire ensuite, afin de ne pas faire de peine aux capitalistes qui tiraient leur richesse de cette activité, leurs pertes étant très largement financées par des subventions ! 

D’où enfin le fait que l’État (fortement corrompu au dire de certains, allez savoir la vérité…) n’ait jamais cherché à faire payer les responsables. Mais il n’y a pas que dans le cas de la maladie de la vache folle que l’État a déterminé sa politique en fonction des intérêts économiques de l’agroalimentaire. L’épidémie de fièvre aphteuse, qui jusqu’à présent n’a fait que frôler la France, mais a fait des ravages en Grande-Bretagne, en est aussi un bon exemple.

C’est pour des raisons économiques, pour ne pas gêner les exportations, que la vaccination du bétail contre la fièvre aphteuse a été arrêtée en Europe. Et face au danger d’épidémie à grande échelle, l’État a préféré prendre des mesures d’élimination de tous les troupeaux suspects, plutôt que de reprendre cette vaccination. 

Cette fois ci, pour le moment du moins, et au prix d’un énorme gâchis, cela s’est bien passé en ce sens que l’épidémie ne s’est pas étendue. Mais la maladie n’est évidemment pas éradiquée. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous pouvons être certains que nous connaîtrons à l’avenir d’autres épidémies de cette maladie, peut être aussi importantes que celle que connaissait la Grande-Bretagne. Mais c’est l’agroalimentaire qui encaisse les bénéfices des exportations, et la collectivité qui paie le prix des épidémies !
Les consommateurs ont toutes les raisons d’être méfiants vis à vis de ce qu’on veut leur faire ingurgiter. Mais cette méfiance s’exprime parfois à travers des prises de position irrationnelles, liées au mythe du tout ce qui est naturel est bon, tout ce qui ne l’est pas est dangereux, positions qui viennent brouiller les vrais problèmes. C’est particulièrement le cas en ce qui concerne la question des organismes génétiquement modifiés, les OGM. 

Tous les animaux et toutes les plantes ont leurs caractéristiques et leur identité déterminées par l’ensemble de leurs gènes dont beaucoup sont communs à tous les êtres vivants. En dehors de quelques esprits particulièrement rétrogrades, la grande majorité des gens accepte très bien l’idée qu’on utilise le génie génétique pour soigner des maladies. Mais l’idée d’avoir dans son assiette des végétaux dont le patrimoine génétique a été modifié par l’homme est beaucoup moins populaire. Cela va de ceux qui voudraient à juste titre savoir ce qu’ils mangent, et réclament un étiquetage précis et complet des produits, à ceux qui sont opposés à toute recherche en ce domaine. Tous ceux, de plus en plus nombreux, qui sont convaincu que l’on ne peut commander à la nature qu’en lui obéissant, à long terme.
Pourtant, presque toutes les plantes que nous consommons sont des plantes modifiées par l’homme (par la sélection artificielle, les hybridations), qui n’ont plus que de lointains rapports avec celles dont elles sont issues. Et le fait de rendre des plantes capables de pousser sous d’autres climats, en modifiant leurs gènes, ou de mieux résister aux insectes (et par-là nécessitant l'utilisation de moins de pesticides), serait incontestablement un progrès ! Mais le bien-être de l’humanité n’est évidemment pas la principale motivation des sociétés qui s’efforcent de produire des organismes génétiquement modifiés. 

Il s’agit d’abord pour eux, c’est la règle du capitalisme, de faire du fric. Et s’ils ont travaillé à la mise au point de semences stériles, ce n’est pas seulement pour empêcher les OGM de se répandre dans la nature (ce qui serait après tout une stratégie envisageable), mais pour prendre une assurance de plus sur le fait que le marché se renouvellerait automatiquement chaque année dans le Tiers Monde, car dans les pays industrialisés au moins, il y a longtemps que les paysans ne sèment que des semences sélectionnées par des professionnels.
 
Mais toute innovation comporte des risques, et demanderait à être testée avant d’être largement utilisée. Ce serait cela la prudence. Mais c’est contraire à l’esprit des capitalistes, pour qui dès qu’il y a de l’argent à faire, il faut en profiter le plus vite possible. Il n’est pas du tout certain que toutes les vérifications aient été faites avant de se mettre à produire des millions de tonnes de maïs et de soja génétiquement modifiés. Et il y avait d’autant moins urgence, qu’il y a surproduction et des terres en jachère !
Seulement le marché a ses lois : il ne suffit pas d’avoir un produit à vendre pour faire des affaires, il faut des consommateurs pour l’acheter. Et les réticences des consommateurs devant les OGM sont pour le moment le frein le plus efficace à leur développement ! La mode bio est une réaction à ces craintes concernant la sécurité alimentaire. La mode, car pour le moment le bio représente 1 % de la consommation. Il s’agit de consommer des produits sans engrais, autres que naturels, et sans pesticides. C’est plus sain ? Probablement, sous réserve bien entendu qu’il n’y ait pas d’arnaque. Mais le bio pose plusieurs problèmes. 
 
D’abord il est nettement plus cher que le pas-bio, et de ce fait il écarte la majorité des consommateurs des classes populaires. Ensuite, si on se mettait vraiment à cultiver toutes les terres sans engrais artificiels, ni produits phytosanitaires, il est probable qu’on retomberait vite à des rendements très bas. Alors si le bio est possible, c’est à condition que la majorité ne l’utilise pas : il n’y en aura pas pour tout le Monde ! 

Or le problème c’est d’avoir une agriculture de qualité, pas seulement pour quelques privilégiés qui ont les moyens de se la payer, mais pour l’ensemble de la population. Quant à ceux qui rêvent d’échapper grâce au bio à un Monde où l’argent est roi, ils se trompent lourdement : pour les capitalistes de l’agroalimentaire (et les autres), tout ce qui se vend est bon à vendre. Et le bio a déjà été récupéré par l’agroalimentaire. 
 
Il figure en bonne place dans les rayons de certaines grandes surfaces, comme Carrefour et Auchan. Et si le succès du bio se confirme auprès d’un certain public, il en sera de plus en plus ainsi. Le problème essentiel auquel se trouve confronté notre société n’est pas celui de la valeur de telle ou telle technique, c’est celui de l’organisation sociale elle-même, de savoir au service de qui est cette technique, au service de qui fonctionne l’économie. La fermeture de certaines usines LU (parmi les multiples plans sociaux qui font la une de l’actualité) montre clairement que l’agroalimentaire, comme toutes autres les branches de l’économie, n’est pas au service des producteurs. Elle n’est pas non plus au service des consommateurs. Elle ne sert que les intérêts de ses actionnaires.
Tout l’enjeu de notre époque, pour le R.P.L., c’est au contraire de construire une société où l’économie visera la satisfaction des besoins de l’humanité entière. 
Alors, peut-on dire que l’on mange plus mal qu’avant, comme on l’entend souvent affirmer ? Peut-on dire que les risques alimentaires sont aujourd’hui plus grands que par le passé ?
La première condition, pour répondre correctement à ces questions, c’est de ne pas partir d’une vision idéalisée de ce qui se faisait hier, ou avant-hier. Le risque alimentaire a toujours existé. Pour nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, il consistait à bien connaître ce qui dans leur entourage naturel était consommable, et ce qui était toxique, et bien souvent ils devaient se tromper. Dès que l’agriculture et l’élevage ont commencé à se développer, il y a une dizaine de millénaires, cela s’est probablement accompagné d’une augmentation de certains risques alimentaires.
Les caries dentaires, qui épargnaient nos ancêtres chasseurs cueilleurs, si l’on en juge par les fossiles retrouvés, sont devenues une affection courante lorsque les céréales ont commencé à représenter une part importante de la ration énergétique. Et le goût, beaucoup plus récent, pour le sucre, n’a fait qu’aggraver ce problème.
Plus généralement, en cultivant une seule espèce de plante sur de vastes terrains, ou en élevant près de lui des troupeaux importants d’une même espèce animale, l’homme a du même coup favorisé la multiplication de leurs parasites, dont il est souvent devenu aussi la victime. La tuberculose humaine serait ainsi apparue avec l’élevage des bovins, et c’est le bacille de la tuberculose bovine qui aurait donné naissance, par mutation, à celui de la tuberculose humaine (je dis serait car en fait, ces deux bacilles sont différents !) En outre, en inventant au cours de son histoire des procédés de conservation des aliments : le séchage, le salage, le fumage, l’homme a pris des risques qu’il maîtrisait mal, faute de connaissances. 

Il y a probablement eu bien plus de victimes du botulisme à cause des salaisons familiales mal faites, de cas de listériose à cause de fromages ou de charcuteries maison, d’intoxications alimentaires du fait de la cuisine familiale, que les produits industriels en ont provoqué. Mais évidemment, on parlait d’autant moins des accidents de ce type qu’ils se situaient à l’échelle d’une famille, et qu’on en ignorait bien souvent les causes.
Dans les pays industrialisés, la qualité de la nourriture a plutôt progressé, à preuve l’allongement de l’espérance de vie. On ne trouve plus de lait nature dans les villes, mais celui qu’on y vend est beaucoup plus sûr, bactériologiquement, que le lait que l’on consommait il y a cinquante ans. Et on n’entend plus parler de ces aigrefins qui mouillaient le lait c’est-à-dire l’étendaient d’eau, d’une propreté parfois douteuse.
Le développement des moyens d’information joue d’ailleurs en faveur des consommateurs. On voit bien lorsqu’une listériose est signalée quelque part, ou une trace de benzène dans une boisson gazeuse, que les chiffres de vente s’effondrent, et que le producteur doit rapatrier sa marchandise.
Dans les pays sous-développés, sauf pour les classes riches, cette évolution n’est pas la même. La protection des consommateurs, qui n’ont pas accès aux produits importés des pays industrialisés, n’existe pas, la corruption encore plus importante, les règles élémentaires de l’hygiène sont impossibles à respecter, tant à cause du niveau culturel que du manque de moyens techniques. En ce qui concerne le goût, c’est un autre problème. D’abord c’est évidemment subjectif et variable selon les pays et les traditions alimentaires. Les capitalistes de l’alimentation cherchent à uniformiser les produits qu’ils vendent. Ce n’est pas nouveau. 

Déjà au 18ème siècle le marquis de Pombal qui dirigeait les destinées d’un Portugal qui exportait presque tout son Porto vers l’Angleterre, a imposé qu’il y ait un goût constant, pour éviter que les Anglais soient inquiets à chaque fois qu’ils débouchaient une bouteille. La qualité moyenne du vin de Porto y a peut-être gagné, mais les amateurs fortunés ont peut-être aussi plus de mal à trouver des vins excellents. Il ne faut pas oublier que tous ces gens qui déplorent aujourd’hui la baisse de qualité, sur le plan du goût, des produits alimentaires, ne raisonnent généralement qu’en fonction de ce que consommaient dans le passé les classes possédantes, et non les masses populaires.
Pendant très longtemps le prolétariat des villes s’est battu en réclamant du pain. Et encore, le pain qu’il mangeait était de mauvaise qualité. Le temps des fins de mois difficiles où l’on dansait devant le buffet pour oublier qu’il était vide, n’est pas si ancien que cela. Et il n’est pas si reculé le temps où des familles ouvrières offraient en tout et pour tout une orange aux enfants pour Noël. Et dans les campagnes, la base de l’alimentation était souvent de simples céréales ou des légumes qui, aujourd’hui enrichies de tout un tas d’ingrédients, sont devenus des plats méconnaissables. Les paysans bretons mangeaient bien des galettes, mais pas avec tout ce qu’on y ajoute aujourd’hui dans les crêperies. 

Les classes populaires mangeaient bien du pot-au-feu, de la paella en Espagne, de la choucroute en Europe centrale, et du couscous en Afrique du Nord, mais c’étaient alors des plats de pauvres, avec pas grand-chose dedans, en dehors des pommes de terre, des carottes, du riz, du chou ou de la semoule. 
La viande que l’on trouve couramment en boucherie ne vaut pas le bœuf charolais d’autrefois ? Peut-être, mais quelle quantité de viande mangeait-on, au siècle dernier, dans les familles ouvrières ? La truite d’élevage ne vaut pas la truite de rivière ? Sans doute. Mais qui mangeait, en ville, de la truite de rivière ? 
Bien sûr, il y a eu les poulets ayant le goût de la farine de poisson qu’ils avaient ingurgitée. Mais pour pouvoir écouler leurs produits les éleveurs ont été obligés de changer cela. Et c’est comme pour tout : il y a le haut de gamme pour les favorisés de la fortune et le tout-venant pour les autres. Mais c’est vrai aussi pour les habits, pour les voitures et pas seulement pour les aliments. Il y a les poulets labellisés, et il y a ceux qui sont élevés en batterie et que l’on retrouve dans les cantines scolaires ou celles pompeusement baptisées restaurants d’entreprise, dans les plats cuisinés à bas prix, ou que les producteurs exportent vers l’Afrique.
Mais d’un autre côté, avant la Deuxième Guerre, le poulet c’était uniquement le plat du dimanche. Aujourd’hui la plupart des gens de ce pays pourraient en manger tous les jours. Les fruits et les légumes frais poussent à coup d’engrais et sont surprotégés par des pesticides. Débarrassés des parasites, beaucoup de ceux qu’on trouve n’ont guère de goût. Malgré tout, chercheurs et agronomes essayent de mettre au point des variétés rencontrant plus la faveur des consommateurs. Il est vrai sans toujours y parvenir.
Le vin de table aussi s’est globalement amélioré depuis le temps de l’Assommoir de Zola. Et qui pleurerait sur la disparition des Keravis, Gaver, et autres velours de l’estomac, comme disaient les publicités des années 1960. Il y a sans doute bien des choses à dire sur ce que nous fait absorber l’agroalimentaire. Mais ceux qui font profession de dénoncer la m…, comme ils disent, que nous mangerions, le font généralement d’un point de vue élitiste qui n’est pas le nôtre. 
Cela dit, il n’y a pas que les problèmes des gastronomes à la recherche d’un hypothétique paradis perdu. Il y a dans la population des inquiétudes liées à un certain nombre de problèmes qui ont défrayé la chronique, et des craintes plus ou moins fondées. Parmi les moins fondées, on peut citer le problème des nitrates dont les taux sont en augmentation à cause de l’utilisation généreuse des engrais, et notamment en Bretagne à cause des quantités énormes de lisier de porcs.
D’après certaines études scientifiques, si l’on en croit l'article du professeur de nutrition Marian Apfelbaum publié dans le numéro spécial que le mensuel La Recherche a consacré au risque alimentaire, le danger serait en fait inexistant. Les nitrates, que l’on trouve par ailleurs naturellement dans l’alimentation (il y en aurait 2 g par kilo dans la salade) ne sont pas toxiques en eux-mêmes. S’ils ont été accusés, c’est parce que dans certaines conditions (par exemple dans un biberon abandonné quelques heures à la température ambiante, et où des bactéries peuvent pulluler) ils sont susceptibles de se transformer en nitrites, toxiques pour les nourrissons (mais pas pour les adultes). Le danger est donc tout relatif, et lié en fait au manque d’hygiène. Cependant, pourquoi nous oblige-t-on à boire de l’eau contenant des nitrates, même s’ils ne sont pas toxiques.
De toute manière, les capitalistes de l’agroalimentaire ont été gagnants sur tous les problèmes. Les fabricants d’eau du robinet, qui avaient dû en Bretagne verser des dommages et intérêts aux consommateurs ont réussi, à la suite d’un récent jugement, à se faire indemniser par l’État. Et les vendeurs d’eau en bouteille se sont vu offrir, avec ce problème des nitrates, mais aussi du goût affreux de l’eau du robinet, un marché élargi.
Dans la catégorie des risques discutables, il y a aussi le problème du veau et du bœuf aux hormones. Les Américains affirment qu’il ne présente aucun risque. Les Européens mettent cela en doute.
En fait, si les hormones ont été utilisées en Europe comme en Amérique. C’est que la tentation est grande car le fait d’administrer certaines hormones à des animaux présente pour les marchands de viande un double avantage : d’une part grâce à leur action anabolisante, c’est à dire entraînant la production d’une quantité plus importante de muscle (c’est le même effet que celui recherché par les athlètes qui se dopent aux hormones), d’autre part grâce à la rétention d’eau qu’elles provoquent, et qui permet donc de vendre de la flotte au prix de l’escalope. Que l’escalope en question ait ensuite tendance à fondre dans la poêle est une autre histoire, qui n’intéresse pas ceux dont la seule motivation est de faire le plus de fric possible. En France, cette pratique a fait scandale, et l’écroulement, il y a quelques années, du marché du veau a fait mettre cette pratique officiellement hors la loi. 

Aux États-Unis, elle n’émeut pas grand monde. C’est que les réactions divergent selon les cultures nationales. Ce sont les fromages pleins de moisissures et d’acariens dont la France est si fière qui paraissent impropres à la consommation aux États-Unis. Reste le problème essentiel, celui de savoir si les hormones données aux animaux font courir des risques au consommateur. Il n’est pas très facile de se retrouver dans une discussion qui n’est souvent technique qu’en apparence, et où les divers protectionnismes se dissimulent derrière des arguments scientifiques. Les producteurs américains prétendent que les consommateurs des États-Unis ne s’en portent pas plus mal. Et les dirigeants agricoles européens ont envisagé à plusieurs reprises de laisser entrer le bœuf américain. 

Mais ce qui les inquiète, ce n’est pas seulement la concurrence du bœuf américain, c’est que les consommateurs qui regardent déjà avec suspicion la viande bovine, pourraient s’en détourner encore plus, pénalisant aussi, du même coup, les européens. Mais après tout, puisqu’on peut très bien élever du bœuf sans hormones, et qu’il n’y a pas pénurie en la matière, quel intérêt y a-t-il, pour le consommateur, à recourir à cette solution ?
Une autre manière d’obtenir plus de viande pour les éleveurs consiste à recourir aux antibiotiques. On a remarqué que le fait de donner certains antibiotiques aux animaux d’élevage (vivant, surtout quand il s’agit d’élevage en batterie, dans des conditions de promiscuité et de stress qui favorisent la maladie) améliorait leur croissance. Alors on fait absorber à nos vaillants bovins, porcins, etc., des antibiotiques, sans qu’ils soient malades. 

Mais évidemment, en faisant cela on prend le risque de sélectionner des germes résistants aux antibiotiques en question, y compris des germes pathogènes pour l’espèce humaine. Aucune loi n’interdit pourtant cette pratique dans les élevages, ni en Europe ni ailleurs, alors que des conditions d’élevage plus décentes, tenant compte du bien-être des animaux, permettraient de réduire le recours aux médicaments de toutes sortes.
Si plusieurs millions de paysans ont dû quitter la terre, en y sacrifiant souvent le travail de plusieurs années et leurs économies, il y a ceux qui ont été les bénéficiaires. D’abord les agriculteurs et les éleveurs les plus riches. Et notamment grâce aux subventions que revendiquait la FNSEA. L’État français ainsi que l’Union européenne, via la PAC, ont aidé les agriculteurs, le plus souvent au prorata des superficies plantées ou du volume des productions, favorisant ainsi les plus gros. En outre, à partir du moment où l’Europe a commencé à devenir exportatrice, le système mis en place se caractérisait par l’absence de droits de douane à l’intérieur de l’Union, et la création de droits à ses frontières, pour protéger l’agriculture européenne des prix mondiaux généralement inférieurs. Les recettes alimentent une caisse, le FEOGA, Fonds européen d’orientation et de garantie agricole, laquelle verse des subventions à l’exportation, baptisées restitutions, c’est-à-dire qu’elle compense la différence avec le cours mondial. Les plus gros agriculteurs ou éleveurs, sont donc sûrs d’avoir un prix garanti à l’exportation. C’est donc la course à l’exportation. 

À ce jeu le FEOGA est devenu déficitaire, et ce sont donc les contribuables européens qui ont financé les exportations des plus gros agriculteurs.
 

Agriculture et pauvreté

Le déficit est devenu tellement énorme qu’en 1992, l’Union européenne a décidé d’arrêter un peu les frais, et de limiter la production. Ce fut la réforme de la PAC. On décida de geler des terres, c’est-à-dire de les mettre en jachère (mais de donner des compensations aux agriculteurs qui le faisaient, au bénéfice là aussi des plus gros, ceux qui avaient beaucoup de terre). Et on décida la limitation de la production laitière, les quotas laitiers.
C’est ce que les États-Unis avaient déjà fait, avant l’Europe. Là-bas, la superficie des jachères, variable selon les années, a atteint 280 millions d’hectares, presque la superficie agricole de la France. Il ne s’agit pas de nourrir les affamés, il s’agit de maintenir les prix, c’est-à-dire les profits. Mais ceux qui se sont enrichis le plus, ce sont les patrons de l’agroalimentaire. Cette industrie a connu un développement véritablement explosif depuis les années 1960. 

Les années de plein emploi qui ont suivi la Seconde guerre mondiale ont vu l’arrivée en masse des femmes dans les entreprises. C’était une nécessité pour le patronat. Et il en tirait un double bénéfice, puisque le fait que deux salaires entrent dans le budget d’un ménage compensait un peu le bas niveau de ces salaires. Dans les familles ouvrières, les mères restant au foyer devinrent plus rares, et ce nouveau mode de vie ne pouvait que profiter aux industriels mettant sur le marché des aliments tout préparés.

Aujourd’hui, en France, 80 % des produits alimentaires sont transformés par l’industrie, et ce chiffre augmente constamment. Ainsi, en 1996-97, la valeur totale des productions agricoles, en France, atteignait 310 milliards de francs, mais les industries agroalimentaires faisaient 680 milliards de francs de chiffre d’affaires : plus du double. Et encore, cela ne tient pas compte du matériel agricole, du commerce, et du transport. Comme aux USA avant lui, le paysan européen est devenu à son tour un maillon dans une chaîne : en amont, il y a les entreprises qui fournissent les engrais, les machines, les aliments pour le bétail, les produits de traitement des plantes, les semences, les banques de prêts. 

En aval, les coopératives de production et de transformation, les industries agroalimentaires proprement dites, les exportateurs, les transporteurs, les centrales d’achat des supermarchés. Tous sont puissants vis à vis de l’agriculteur qui est isolé, et qui connaît le sort de n’importe quel petit ou moyen patron sous-traitant d’une grosse firme. Et qui est d’ailleurs souvent lié par contrat aux industries en amont et en aval et aux grandes surfaces. Les agriculteurs sont largement subventionnés, autant aux États-Unis qu’en Europe d’ailleurs. C’est variable selon les années, selon les prix. Il est arrivé que les subventions dépassent la moitié du revenu des agriculteurs. C’est énorme. 

Il s’agit de subventions qui permettent de dédommager un peu les plus pauvres contraints de quitter la terre, tout en arrosant généreusement les plus riches. Mais ces subventions ont une autre fonction : le Monde de l’agro-business ne pourrait pas exister, et faire des profits, s’il n’y avait pas l’agriculture. Les subventions directes aux agriculteurs, sont donc des subventions indirectes à toute la branche. Le nombre des agriculteurs dans les pays industrialisés est donc devenu très faible : en France, 4 % de la population active. Mais, dans le monde, environ deux milliards et demi d’hommes et de femmes vivent de la terre, soit 45 % de la population mondiale. 

L’immense majorité des paysans vit (survit) dans les pays pauvres. Dans certaines régions on ignore encore la charrue. Mais dans la grande majorité des pays sous-développés les techniques modernes ont plus ou moins pénétré. En particulier dans les pays tropicaux où de nouvelles variétés de céréales, beaucoup plus productives, qui permettent de faire deux récoltes par an au lieu d’une, ont été introduites. C’est ce qu’on appelle la Révolution verte, qui a permis à des pays comme l’Inde de devenir autosuffisants en céréales. Enfin autosuffisant sur la base d’une alimentation générale très faible et peu variée, et en laissant à l’abandon des millions de pauvres démunis de tout.
Le drame de ces pays c’est que leur développement industriel a été paralysé par la colonisation, par la mainmise des puissances impérialistes, qui n’a jamais cessé, et qui a fait de leur économie une annexe de l’économie des pays riches. Ainsi les multinationales du textile ou de l’informatique se délocalisent en Asie du Sud-Est, par exemple, puisque la main d’œuvre y est très bon marché, mais ne se préoccupent pas du développement de l’industrie pour les besoins de la population locale. Alors l’agriculture, tout comme l’industrie, s’est développée (un peu), de façon chaotique et généralement inadaptée aux besoins. Rappelons, pour mémoire que la colonisation française en Algérie a développé les vignes et la production de vin, alors que les Musulmans n’en boivent pas.
L'immense retard du développement de l’industrie, que l’impérialisme empêche de rattraper, provoque une catastrophe sans précédent dans l’histoire du Monde : le dépeuplement des zones rurales ne trouve pas, comme cela s’est fait en Europe occidentale, de débouchés dans l’industrie. Des centaines de millions de paysans, à l’échelle de la planète, quittent la terre et viennent s’entasser dans les bidonvilles qui ceinturent toutes les villes du Tiers Monde où on trouve les cités les plus misérables et bientôt les plus peuplées du monde. Ce n’est pas parce que ces pays sont surpeuplés qu’ils connaissent la misère : l’île de Madagascar, par exemple, plus grande que la France, n’est pas très peuplée, ni ravagée par des guerres comme le sont bien des pays d’Afrique, elle dispose de relativement bonnes conditions naturelles, et pourtant elle fait partie des pays les plus pauvres du monde. 

En revanche la Suisse ou les Pays-Bas ont des densités de population de très loin supérieures, des conditions naturelles pas très favorables, ce qui ne les empêche pas de faire partie des pays les plus riches. Le problème n’est donc pas là. Le problème c’est le développement industriel. Plus il est faible, plus les paysans sont nombreux, et plus le pays est pauvre. Plus l’industrie est développée, moins il y a d’agriculteurs et plus il y a de richesses, à la fois agricoles et industrielles, car cela va ensemble. 

Ainsi aux États-Unis, le premier pays agricole du monde, la population active agricole est descendue à 3 % du total. Il n’y a plus que 8 millions d’agriculteurs, qui produisent bien davantage que les 600 millions d’agriculteurs de l’Inde, que l’on fasse le calcul en valeur marchande ou en tonnage cumulé des céréales. Aux États-Unis toujours, le mode rural traditionnel des farmers va peut-être disparaître : de grandes sociétés sont maintenant propriétaires d’immenses exploitations, surtout dans les cultures de fruits, de légumes et dans la vigne. Elles y font travailler des ouvriers agricoles, souvent immigrés mexicains, et évidemment peu payés. Mais même dans le Middle-West, cela change. 

On voit parfois des agriculteurs qui habitent dans la ville voisine, qui viennent tous les matins en voiture travailler et qui repartent le soir, tandis que la ferme est habitée par des gens qui ne sont pas cultivateurs mais qui vivent là. L’agriculture en arrive à devenir un travail comme l’industrie, l’agriculteur n’étant même plus lié à la terre. Et c’est bien sûr le cas dans ce qu’on appelle les élevages hors sol. Hors sol, c’est tout dire. Ainsi il y a les élevages de bovins encore un peu liés au sol, ce qu’on appelle les feed lots aux USA. D’immenses enclos où le bétail demeure et reste là à manger. En France, cet élevage confiné existe aussi. Quand les étables sont ouvertes, on appelle cela la stabulation libre, c’est à dire que les vaches peuvent faire un petit tour dehors pour se dégourdir les sabots.
Mais le pire en la matière, c’est l’élevage, dit en batterie, pour les volailles et pour les porcs, où les animaux sont entassés, où ils ne peuvent pas bouger beaucoup, voire pas du tout, où ils absorbent des aliments composés, et où leur rôle consiste à manger, croître le plus vite possible pour les poulets, pondre des œufs pour les poules, faire des petits pour les truies, tout ça dans un délai calculé au plus juste, avant de passer à l’usine qui va les transformer en poulets prêts à cuire, en aliments pour chiens et chats pour les pondeuses épuisées, et en côtelettes ou en charcuterie.
La nourriture ne provient plus de la ferme. D’ailleurs il n’y a plus de ferme : il y a des hangars avec températures bien réglées. On parle d’ateliers porcins et c’est bien l’usine. Alors il y a les nuisances. Les cochons, ça mange et ça rejette. Les excréments, solides et liquides, s’appellent le lisier. Autrefois, cela donnait du fumier, et c’était utilisé pour les cultures. Aujourd’hui les cultures utilisent déjà énormément d’engrais chimiques, et le lisier vient en plus : il y en a des milliers de tonnes qu’il faut bien mettre quelque part. Alors on l'épand dans les champs, ce qui donne une odeur très caractéristique à certains cantons de Bretagne. Mais cela, en plus des engrais, pollue les nappes phréatiques, et il n’y a quasiment plus d’eau propre en Bretagne. 

Ce qui, soit dit en passant, est une excellente affaire pour les industriels de l’eau minérale et les trusts de la dépollution de l’eau du robinet, comme la Lyonnaise ou la Générale des Eaux. Après ceci, il convient de situer la position du R.P.L. pour apporter des solutions humaines qui soient profitables à tous… sauf, sans le moindre doute possible, aux empoisonneurs de l’agroalimentaire que nous tenons pour responsables de ces situations.

Bras de fer du R.P.L. en agriculture !

Pour le Monde rural, le R.P.L. est partisan d’une politique simple d’application favorisant au maximum le retour à la terre de ceux qui en ont été chassés. Le gigantisme de certaines exploitations actuelles ne bénéficiera plus d’aucun privilège et leurs tenants ne feront plus les lois. Le retour à une sorte de féodalité moderne est contraire à nos principes : que ces messieurs s’enrichissent ne constitue pas à nos yeux le gage d’une agriculture saine si leur enrichissement se fait au détriment des consommateurs et de plusieurs centaines de milliers d’agriculteurs… Je sais que l’extermination du marché de ces derniers était prévue par les technocrates européens bien avant 1970 et la FNSEA était, déjà, leur principal rouage d’action.
 
Vous remarquerez que ce syndicat, le plus important et autoritaire de tous, a toujours fait campagne pour l’Europe, n’a jamais cessé d’entraver la libre circulation par des manifestations caractéristiques en s’appuyant sur des revendications du Monde rural… mais en se gardant toujours de concrétiser, ceci pour la simple raison que leurs leaders jouent un double jeu ! 
 
Pour le R.P.L., ce syndicalisme trompe l’œil n’aura plus aucune raison d’être subventionné, les agriculteurs vont le comprendre tout de suite : 
· le R.P.L. est partisan de la liberté d’exploitation agricole, ce qui signifie que chacun sera libre de disposer de ses terres comme bon lui semblera, sous son entière responsabilité, en individu responsable et libre.
· pour créer une nouvelle exploitation, il suffira d’en faire état aux services municipaux compétents sans avoir à attendre une quelconque autorisation… ce ne sera plus aux fonctionnaires ou à ses futurs concurrents de décider. Le simple fait d’être Français vaudra autorisation !
· l’élection des conseillers d’État du Monde rural sera effectuée librement, à bulletin secret sans aucune interférence syndicale trompeuse. Ces élus corporatifs du Monde rural seront des professionnels choisis par leurs pairs et leurs rôles ne seront pas de faire de la figuration : assistés de juristes, ils seront là pour éclairer les magistrats sur les pratiques agricoles, pour conseiller directement et gratuitement leurs électeurs, pour établir des projets de loi adaptés à la condition réelle de l’agriculture et, bien entendu, ils auront pouvoir de légiférer avec le parlement pour toutes les questions touchant au Monde rural. 
· Ce principe de concertation directe sera les mêmes que pour toutes les autres corporations, d’où l’intérêt pour l’agriculteur de choisir d’excellents techniciens de l’agriculture, eux-mêmes étant obligatoirement agriculteurs, ces élections seront très peu politisées (plus du tout serait guère réalisable dans l’absolu) … Les politiciens professionnels refusent de reconnaître les véritables problèmes, ou les ignorent le plus souvent, pour favoriser ceux qui les financent !
 
Il est évident qu’après la constitution d’un tel Conseil d’État issu directement des classes laborieuses que le rôle des syndicats se réduira comme des peaux de chagrin ! Ils ne seront pas interdits… mais dateront d’un autre millénaire… Et le R.P.L. mettra fin aux gaspillages : du fait de la représentation directe des travailleurs, avec pouvoir de légiférer, les syndicats ne seront plus subventionnés, mais il ne sera pas interdit à leurs dirigeants de se présenter aux élections démocratiques, donc sans certitude d’être élus Ils ne seront plus nommés !
 À côté de cela, une volonté politique de relance de l’agriculture de qualité s’impose. Tel sera le rôle direct du R.P.L. Ainsi, comme nous l’avons vu, nous souhaitons un réel changement. Trop de situations absurdes sont actuellement imposées.
 
Pour le R.P.L., voici les solutions politiques et fiscales qui s’appliqueront à l’agriculture.
 
Au niveau de la production, nous considérerons 4 types de production :
1) Production naturelle, sans produit chimique (forte demande en main d’œuvre), sans aliment composé ou « amélioré » pour le bétail, sans pesticide. En clair, une production saine qui sera bénéfique à tous. Comme l’État ne sera plus interventionniste, il fera confiance à l’esprit de décision de chacun tout en lui laissant la responsabilité de ses actes, l’agriculture ne sera donc plus subventionnée (les vrais agriculteurs sont des personnes responsables et dignes de confiance, pas des chasseurs de primes). Mais, en contrepartie, l’agriculture naturelle sera déchargée de toutes les charges fiscales et sociales qui existent aujourd’hui. Cependant, concernant les productions agricoles naturelles, nous devons aller encore plus loin, c’est à dire que, pour favoriser la vente de ces produits naturels (aujourd’hui taxés de produits de luxe), nous leur appliquerons un taux de T.V.A. de 0 %, c’est à dire que les agriculteurs qui travailleront d’une manière naturelle, favorisant ainsi la santé publique, ne seront plus frappés d’aucune taxe pour leurs productions… de quoi provoquer des retours à la terre de ceux qui en ont été chassés et de rendre rentables les petites exploitations, celles précisément qui respectent la nature. Pour ce type de production, une exploitation géante est très difficilement concevable en raison du travail industrialisé nécessaire. En revanche, le retour à la terre de 1 à 3 millions de personnes est parfaitement concevable, d’autant plus que tout le système de distribution des produits agricoles sera revu (fin des diktats des multinationales de l’agroalimentaire, donc fin, pour la France, de la comédie européenne et de ses importations ridicules et obligatoires de produits en surproduction chez-nous ! La permaculture sera très vivement encouragée en raison de la qualité de ses produits et de son rendement, 2 à trois fois supérieure à la culture classique (à surface égale), surtout pour les légumes (tomates, courgette, etc.), mais avec plus de travail manuel pour l’entretenir. De plus, contrairement à l’agriculture dénaturée que l’on nous impose dans magasin (faute de nourriture saine), il est certain que nous assisterons à un recule de nombreuses maladie et un meilleur état de santé généralisé, diminuant ainsi les frais pharmaco-médicaux, permettant ainsi la prise en charge totale des frais de santé et la suppression des caisses de sécurité sociale et de ses paperasseries pour des remboursements de plus en plus partielles, et un déficit annuel de plus de 20 milliards par ans !
2) Production biologique : encouragée également par un taux de T.V.A. très réduit (5 %), mais avec des contraintes moins fortes que pour les productions naturelles ci-dessus.
3) Production classique, comme le font la majorité de fermes d’aujourd’hui. Cette production n’est certes pas de meilleure qualité et ses effets au niveau de la santé ne sont pas des plus bénéfiques. Cependant, des centaines de milliers d’agriculteurs ont investi dans ce type de culture et nous n’entendons pas les pénaliser. De ce fait, ils bénéficieront d’une faible fiscalité de leur outil de travail (Catégorie 4 : 20 %) mais leurs produits seront soumis à un taux de T.V.A. de 5ème catégorie (utilitaire) de 30 %, sans aucune autre charge (impôts locaux, M.S.A., etc.). Donc des charges inférieures à celles d’aujourd’hui.
4) Production industrielle ou assimilée, elle concerne les grandes exploitations intensives, à grand renfort de produits chimiques, de pesticides et autres, elle concerne aussi tous les élevages en batterie de volaille (qui seront progressivement supprimés), de porcs et autres animaux… en un mot, toutes les productions dégénérées qui nous sont actuellement imposées, souvent assimilées à celles issues de l’importation. Ces productions seront très surveillées sur le plan sanitaire d’une part, mais aussi pour le respect de la vie animale (un moyen de reclasser certains fonctionnaires du fisc) et frappées d’une T.V.A. de 8ème ou 9ème catégorie (90 % pour la 7ème catégorie et 150 % pour la 9ème entrant dans les produits polluants ou dangereux pour la santé publique, telles que les élevages en batterie de poulets, de porcs...) La détaxation sur le revenu étant généralisée, ces exploitations subiront donc une pression fiscale sensiblement égale à celle d’aujourd’hui, mais seront incontestablement en position moins favorable que leurs concurrents qui travailleront dans le respect des lois de la nature et de la santé publique : faire de l’argent sans scrupule en portant atteinte à la santé de ses semblables ne sera plus, comme aujourd’hui, encouragé par des primes scandaleuses… financées par les contribuables qui, trop souvent, en sont victimes (au niveau de la santé).
 
Donc, avec de telles mesures, qui ne seront pas de nature à plaire aux nouveaux seigneurs de la terre, nous en avons parfaitement conscience, nous espérons ainsi redonner du travail à 2 millions de personnes, d’autant plus facilement que des débouchés énormes existent pour les véritables produits naturels, surtout s’ils sont moins chers que les produits trafiqués La libération de la médecine (suppression de la Sécurité Sociale, pour une médecine gratuite, prise en charge totale par l’État des frais pharmaco-médicaux), avec la prise en charge de la naturopathie sera aussi un élément très favorable aux agriculteurs qui pratiqueront la permaculture, par exemple. L’importation d’animaux élevés en batterie sera interdite ! 
 
C’est la pratique du commerce qui sera le rouage essentiel de cette politique, et comme nous allons le voir, le commerce des produits naturels, dans le respect de marges bénéficiaires correctes, échappera aussi, en grande partie, à la taxation.
 
Certains agriculteurs, les inconditionnels de la FNSEA, ne seront sans doute pas contents… mais il leurs appartiendra de s’adapter et de se rappeler qu’ils peuvent aussi produire sainement, même si c’est moins amusant que manifester, gaspiller des tonnes de marchandises alors des gens meurent de faim en France dans le monde, ou répandre du fumier sur la voie publique ou contre les bâtiments. Nous les priverons de leur chère Europe… mais nous rendrons la liberté aux autres, et aux plus intelligents d’entre eux en la leur laissant et en leur redonnant la possibilité de revenir à la terre… Que cela plaise ou non aux technocrates de l’agroalimentaire ou autres donneurs de leçons, nous agirons ainsi ! Nous serons très fermes sur ce point, et en cas d’opposition violentes auxquelles nous nous attendons, certaines nationalisations ne seront pas à exclure, et l’armée aura aussi pour mission de venir en aide à la police pour assurer le respect de la volonté et la sécurité du peuple français exprimée par référendum, ou autres pratiques réellement démocratiques qui seront les nôtres. 
 
Cela dit, 90 % des lois du code rural n’auront plus de raison d’être et seront simplement abrogés… Les agriculteurs, soyez-en certains, retrouveront leur liberté et leur dignité sans avoir à ramper devant leurs représentants pour obtenir une aide ridicule… Aujourd’hui, ils n’ont plus la possibilité de choisir !
 
Un mot encore sur le respect des appellations contrôlées : Il conviendra, pour exiger le respect d’une appellation contrôler que les producteurs commencent par donner l’exemple. Je vais être très clair, si une appellation contrôlée constitue un simple moyen d’éliminer la concurrence pour vendre un produit plus cher… que les producteurs de ce produit ne comptent pas sur notre soutien. 
 
Je vais prendre un exemple : le poulet de Bresse ! Je connais particulièrement bien cette région dont ma famille est originaire, et malgré cela, j’éprouve souvent de grandes difficultés à trouver un véritable poulet de Bresse, en Bresse même ! Tous les poulets réputés de Bresse et bagués comme tel proviennent à 98 % d’élevages en batterie, c’est à dire que ces pauvres bêtes n’ont de bressans qu’un lointain ancêtre (pour avoir le plumage blanc et les pattes bleues) et l’air pollué des locaux fermés respiré pendant leur courte vie ! Nourries aux aliments composés, aux antipodes de la nourriture traditionnelle des poulets de Bresse qui se compose essentiellement de maïs, d’orge, de maïs, de blé et de seigle donnés en grains, sans oublier les traditionnelles potées, pour les poules, composées de farines de maïs, de son et de pommes de terre cuites, le tout mélanger avec du petit-lait, sans oublier la possibilité indispensable pour la volaille, de pouvoir picorer à volonté à la recherche d’insectes, de vers, et de gravier pour leur digestion ! Combien de poulets sont-ils encore élevés selon cette tradition, donc dignes de l’appellation de véritable poulet de Bresse ? Il en va de même pour les œufs, les pondeuses en batteries n’ont jamais picoré le sol bressan et les œufs sont simplement infectes… pour ceux qui, comme moi, connaissent le véritable goût propre aux œufs de Bresse, riches en éléments minéraux et autres vitamines. Cet exemple n’est hélas pas unique. Des parallèles peuvent être établis avec les élevages de porcs, de bovins, de canards, etc. sans oublier le même problème d’appellation pour les vins, par exemple. 
Voyez aussi comme les véritables bœufs charolais s’élèvent dans toute la France, comme les vins d’Arbois se vendent en quantité 5 à 10 fois supérieures à leur production, il en va de même des vins de la Côte rôtie et de combien d’autres…
 
Oui, le R.P.L. est pour la défense des véritables valeurs des produits traditionnels d’appellations contrôlées, mais aussi partisan du respect de ces appellations et des traditions par ceux qui les revendiquent. Le consommateur est trop souvent victime de ces tromperies, au même titre que les véritables producteurs du terroir car, force m’a été de constater, que les plus grands exploiteurs de ces produits d’origine sont rarement des indigènes de la région concernée ! Un sujet qui retiendra toute notre attention : attention à la publicité mensongère, nous serons intraitables sur ce point.
 
Une précision encore, pour toutes les productions agricoles, chaque producteur sera tenu de préciser, et de respecter, son mode de production sur ses produits et factures (production naturelle, biologique, classique ou intensive). Une telle politique contribuera à faire chuter le nombre de malades… et les bénéfices scandaleux des industriels de l’industrie pharmaceutique, les grands amis de Macron d’aujourd’hui (2025).
 
 

L’agriculture biologique

Notification de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
L'agriculture biologique a pour origine une réflexion conjointe d'agronomes, de médecins, d'agriculteurs et de consommateurs (lesquels ?). 
Dans les années 1920, ceux-ci ont initié un mode alternatif de production agricole privilégiant le travail du sol, l'autonomie et le respect des équilibres naturels.
 En 1981, les pouvoirs publics français ont officiellement reconnu l'agriculture biologique. Une Commission nationale en charge de l'organisation et du développement de l'agriculture biologique a alors été créée. 

En 1991, un règlement communautaire a repris les principes édictés en France pour les appliquer aux productions végétales, puis aux productions animales en 2000.
L’agriculture biologique constitue un mode de production qui a recours à des pratiques agricoles, et d’élevage, soucieuses du respect des équilibres naturels. Ces produits sont soumis à des exigences réglementaires strictes et à des contrôles fréquents. Comment être sûr d’acheter un produit bio et quelles sont les obligations des opérateurs ? 

Elle se définit comme un système de gestion agricole et de production alimentaire qui allie les meilleures pratiques environnementales, un haut degré de biodiversité, la préservation des ressources naturelles, l’application de normes élevées en matière de bien-être animal et une méthode de production recourant à des substances et des produits naturels (on croit rêver…, face aux pratiques !).

Les exigences réglementaires qui garantissent la qualité biologique des produits sont donc très nombreuses. Une des missions de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de répression des Fraudes (DGCCRF) est de contrôler le respect de ces exigences et d’éviter les fraudes. Cette mission est d’autant plus importante que la consommation de produits issus de l’agriculture biologique connaît une croissance historique, ce qui est une excellente chose.

Quels sont les produits qui peuvent être biologiques ?
L’agriculture biologique ne concerne pas tous les produits. Ainsi, seuls peuvent être issus du mode de production biologique :
les produits agricoles non transformés comme les céréales, les légumes, les fruits, les fleurs d’ornement, le coton, le lait, les œufs, les animaux ;
les produits agricoles transformés destinés à l’alimentation humaine, tel le pain, les fromages, les plats cuisinés ;
les aliments destinés aux animaux. Par exemple, les tourteaux de soja ;
les semences et matériels de reproduction végétative.

. Les produits de la chasse et de la pêche d’espèces sauvages (sanglier, sardine, etc.) ne peuvent être issus d’un mode de production biologique car il n’est pas possible de contrôler l’alimentation et les conditions d’élevage de ces animaux, conditions nécessaires pour pouvoir les certifier.

L’eau et le sel n’étant pas des ingrédients agricoles, ils ne peuvent pas être certifiés biologiques. Les textiles, les cosmétiques, et autres produits transformés non destinés à l’alimentation humaine ou animale, ne relèvent pas de la réglementation relative à l’agriculture biologique et ne peuvent pas être certifiés biologiques au sens de cette réglementation. Toutefois, si un ou plusieurs de leurs composants agricoles sont issus de l’agriculture biologique et certifiés, ils peuvent être valorisés en tant que tels dans l’étiquetage de ces produits (t-shirt fabriqué à partir de coton issu de l’agriculture biologique, par exemple). 

Par ailleurs, de tels produits peuvent, s’ils respectent un cahier des charges, faire l’objet d’une certification attestant de la conformité à un référentiel privé.

Quelles obligations pour les opérateurs du bio ?
Tous les opérateurs (producteurs, transformateurs, grossistes, importateurs, etc.) doivent notifier leur activité à l’Agence BIO qui tient à jour un annuaire des professionnels du bio destiné essentiellement aux organismes et autorités de contrôle. Par ailleurs, tous ces opérateurs doivent passer un contrat avec un organisme certificateur agréé par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO), actuellement au nombre de 9, qui contrôlera leur activité.

À quelles conditions un produit peut-il être biologique ?
L’agriculture biologique vise à établir un système de gestion durable de l’agriculture, notamment à travers une amélioration de la qualité du sol, de l'eau, des végétaux et des animaux, un développement de la biodiversité, etc. Ainsi, il n’est pas permis de recourir aux pesticides et engrais chimiques de synthèse dans le cadre de la production biologique. Les OGM et produits obtenus à partir d’OGM ou par des OGM sont interdits en production comme en transformation.

Des conditions d’élevage sont également imposées aux agriculteurs afin de garantir le bien-être des animaux (parcours extérieurs, espace suffisant dans les bâtiments agricoles, etc.). Par ailleurs, les produits transformés ne peuvent contenir que des additifs et auxiliaires technologiques limitativement énumérés.
Des dispositions sont également prévues pour éviter les contaminations : obligation d’une production séparée dans le temps et l’espace pour les productions mixtes (biologique et conventionnelle), espaces dédiés au stockage des produits biologiques, etc.

Les règles d’étiquetage
Seuls les produits contenant au moins 95 % d’ingrédients agricoles certifiés biologiques peuvent comporter les termes biologique ou bio dans leur dénomination de vente, comme la purée biologique ou compote bio S’agissant des produits composés principalement d’ingrédients issus de la chasse ou de la pêche, les mentions peuvent apparaître dans la dénomination de vente mais en regard des ingrédients biologiques. (Exemple : pâté de sanglier avec la mention avec des herbes biologiques au niveau de la dénomination de vente). En dessous de 95 %, les termes biologique ou bio ne peuvent apparaître qu’au niveau de la liste des ingrédients.

 Les contrôles de la DGCCRF : Tous les opérateurs (producteurs, transformateurs, distributeurs, importateurs, etc.) sont contrôlés systématiquement au moins une fois par an par des organismes certificateurs agréés par l’INAO. Ces contrôles sont prévus par la réglementation communautaire.
Par ailleurs, la DGCCRF, dans sa mission de surveillance du marché et de protection du consommateur, contrôle les produits mis sur le marché. Ces contrôles visent à assurer le respect des règles relatives à la production biologique par les opérateurs (notamment l’obligation de faire certifier leur activité) ainsi que les mentions affichées sur les produits (bio, biologique et termes assimilés), qui ne doivent pas induire le consommateur en erreur (notamment concernant les produits non agricoles). L’absence de résidus de pesticides dans les produits biologiques est également contrôlée par le prélèvement d’échantillons qui sont ensuite analysés par les laboratoires.

Ces contrôles sont réalisés dans le cadre du contrôle de la filière programmée annuellement au niveau national et exigée par la réglementation européenne. Le ciblage des produits, secteurs et opérateurs contrôlés, est réalisé à partir d’une analyse de risques fondée sur les constats des infractions des années précédentes. Des contrôles peuvent aussi faire suite à des non-conformités relevées au cours d’autres contrôles, ou être diligentés à la suite de plaintes.

Dans le cadre de son plan de contrôle annuel (filière et résidus de pesticides) de 2015, plus de 1 000 établissements ont été visités par la DGCCRF. Le taux d’anomalies se rapportant au non-respect de la réglementation relative à l’agriculture biologique (défaut d’adhésion au système de contrôle, absence des mentions obligatoires, usage non conforme du logo AB et/ou du logo communautaire, utilisation de pesticides interdits, etc.) s'élèvent à 14,2 % (14.3 % en 2014, 12.4 % en 2013). Pour la seule utilisation de pesticides, les résultats d'analyses font apparaître un taux de non-conformité de 3,9 %, en très légère baisse par rapport aux années précédentes (4.7 % en 2014, 4 % en 2013).

Le marché français des produits biologiques : Selon les données de l’Agence Bio, le marché français des produits biologiques a connu une croissance historique de + 20 % au premier semestre 2016 par rapport au premier semestre 2015, avec un total des ventes atteignant 6,9 milliards d’euros. Avec 7,15 milliards d’euros et un cinquième du marché bio de l’Union européen en 2016, la France se place ainsi en deuxième position derrière l’Allemagne. Par ailleurs, 36 664 producteurs sont engagés en agriculture biologique en 2017 (+15 % en un an) correspondant à plus de 1,77 million d’hectares cultivés (+ 12 % en un an). La France est ainsi passée en 3e position en ce qui concerne les surfaces agricoles cultivées en agriculture biologique, derrière l’Espagne et l’Italie.

Cependant, les agriculteurs engagés en agriculture biologique ne parviennent pas à satisfaire la demande. En moyenne, 30 % des produits biologiques consommés en France sont importés, cette proportion pouvant atteindre 60 % pour les fruits et légumes biologiques. Les pouvoirs publics avaient déjà inscrit dans la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement l’objectif de 6 % de la surface agricole utile (SAU) consacrés à l’agriculture biologique en 2012 et de 20 % en 2020.

Textes de référence 
Textes communautaires
Règlement (CE) n°834/2007 du 28 juin 2007 relatif à la production biologique et à l'étiquetage des produits biologiques et abrogeant le règlement (CEE) n° 2092/91Ce texte de référence est complété par les règlements d’application suivants :
Règlement (CE) n° 889/2008 de la Commission du 5 septembre 2008 relatif à la production biologique, à l’étiquetage des produits biologiques et aux contrôles 
Règlement (CE) n° 1235/2008 de la Commission du 8 décembre 2008 relatif au régime d’importation de produits biologiques en provenance des pays tier
Textes nationaux
Cahier des charges homologué par l’arrêté du 5 janvier 2010 : il complète le RCE n°834/2007 pour ce qui concerne les animaux d’élevage non couverts par le règlement (lapins, poulettes, autruches, escargots, aquaculture)
Cahier des charges aliments pour animaux de compagnie à base de matières premières issues du mode de production biologique homologué par arrêté du 16 février 2004 : il précise le mode de préparation, d'étiquetage, de contrôle et de certification des aliments destinés aux animaux de compagnie.

Permaculture

La permaculture est un concept systémique et global qui vise à créer des écosystèmes. L'inspiration vient de la nature et de son fonctionnement (qui se nomme aussi biomimétisme ou écomimétisme) et de la tradition. La permaculture prend en considération la biodiversité de chaque système.
À l'origine c’est un concept agricole inspiré par le modèle d'agriculture naturelle de l'agriculteur japonais Masanobu Fukuoka (1913-2008). Ce concept a été théorisé dans les années 1970 par les Australiens Bill Mollison (biologiste) et David Holmgren (essayiste). Le terme permaculture signifiait initialement culture permanente (de l'anglais permanent agriculture) ; puis avec le temps il a été étendu pour signifier culture de ce qui est permanent dans le sens (sociologique) de pérenne ou viable 7. En effet, les aspects sociaux font partie intégrante d'un système véritablement durable. Cette dernière signification est toutefois sujette à polémique.
Avec ce sens étendu, la permaculture forme des individus à une éthique ainsi qu'à un ensemble de principes. L'objectif étant de permettre à ces personnes de concevoir leur propre environnement, et ainsi de créer des habitats humains plus autonomes, durables et résilients, en s'inspirant des fonctionnements naturels dans le milieu où le design se construit. L'idée est d'atteindre une société moins dépendante des systèmes industriels de production et de distribution (identifiés par Bill Mollison comme le fondement de la destruction systématique des écosystèmes).

La permaculture utilise entre-autres des notions d'écologie, de paysage, d'agriculture biologique, d'agroécologie, de biomimétisme, d'éthique, de philosophie et de pédologie. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain de façon harmonieuse.

Il est incontestable que la permaculture soit un mode de culture nettement plus naturel que les techniques pratiquées pour les cultures dites biologiques. Vu la qualité et l’abondance des récoltes, c’est ce mode de culture que le R.P.L. encouragera au maximum, c'est-à-dire qu’aucune taxe ne lui sera appliquée au niveau de la production, et très faible T.V.A. pour les reventes. Nous sommes parfaitement conscients que la consommation de telles productions contribuera largement à améliorer l’état de santé de la population, donc pour l’État d’importantes économies, entendu que la suppression de la sécurité sociale, et de la multitude d’autres caisses devenues inutiles entraîneront d’importantes économies, une importante charge en moins pour les contribuables ! Le R.P.L. luttera contre toutes les formes de gaspillage pour améliorer le niveau de vie de la population.

Pour cultiver, généralement, la population est convaincue, suite à des enseignements erronés qu’il faut biner, gratter, ou encore labourer, passer le motoculteur (la pire des choses pour tuer les sols) dans la terre avant de planter quoi que cela soit. J’ai découvert en permaculture le principe de sol vivant, l’ai testé puis appliqué : les résultats ont dépassé mes espérances. Pour les tomates, les courgettes et les carottes, un rendement 2 à 4 fois supérieur à la culture classique, et ce sans aucun engrais, ni pesticides. Un sol vivant, c’est en fait un sol naturellement ultra fertile, qui n’a pas besoin de l’homme pour se fertiliser. C’est un sol complétement autonome, jusqu’à ce qu’on lui assomme le premier coup de bêche ! Seul l’arrosage d’eau de pluie de préférence est souhaitable en périodes sèches.

Mais pourquoi laboure-t-on ?
Bonne question. Selon moi, on laboure principalement pour aérer le sol et pour le rendre plus meuble. On pense donc bien faire pour préparer la zone de culture Or, ce faisant, on abîme terriblement notre sol, et c’est dommage car en permaculture, c’est votre sol fertile qui nourrit vos plantes ! Pas vous ! En réalité, si vous avez besoin d’aérer votre sol ou de le rendre plus meuble avant de planter, c’est qu’il est déjà en mauvais état. Dans ce cas, le mieux est de le fertiliser naturellement, pendant 2 ou 3 ans, plutôt que de lui asséner des coups ! Labourer le sol, c’est très mauvais sur le court terme, cela tue la précieuse faune souterraine qui se retrouve à griller au soleil, à côté des vitaux vers de terre gisants, découpés en morceaux par la bêche…

Sans compter que la terre se retrouve à nue, donc vouée à devenir une sorte de béton au soleil, lentement mais sûrement… Mais c’est encore pire sur le long terme :
J’entends par-là que ce sont des actions qui semblent résoudre un problème dans l’immédiat, mais qui, en fait, créent de véritables cercles vicieux et des addictions dont vous ne pouvez plus sortir facilement pour revenir à un équilibre naturel.
Oubliez la jachère de l’automne et de l’hiver : La jachère… Là encore, c’est méconnaître les besoins de votre sol ! Votre sol, c’est l’allié le plus précieux de vos récoltes ! C’est un être vivant qui fait office de frigo pour des milliards de collaborateurs qui travaillent gratuitement pour vos récoltes, si vous les traitez convenablement, en les laissant vivre tranquillement ! Pour cela, il faut les nourrir en permanence : en qualité et en quantité, 365 jours de l’année, en les laissant se nourrir de végétaux en décomposition, tout simplement !

Une des innovations de la permaculture est d’apprécier l’efficacité des écosystèmes naturels par leur observation minutieuse, et d’en tirer des principes directeurs universels. Chaque pratiquant de la permaculture, ou permaculteur, peut mettre au point de nouveaux principes qui enrichissent ceux des origines. Ces principes, dont le nombre n’est pas fixé, évoluent au fil du temps.

La permaculture est une manière d’appréhender un écosystème dans sa globalité, d’observer les interactions de ses composants, et de chercher à y intégrer les activités humaines dans le respect des processus naturels. Elle suppose un respect de la nature, par exemple par la réduction des déchets et le remplacement des biocides par des moyens de contrôle naturels. Elle s'applique aussi bien au réaménagement d’une vaste zone industrielle que d’une ferme individuelle.
La permaculture constitue un mode de pensée et une vision du Monde qui, pour certains, va au-delà des seules pratiques de production agricole. La permaculture, c’est aider les gens à faire des choix, de fixer de nouveaux buts et apporter un changement dans la manière de penser qui affectent non seulement leurs actions chez eux, mais également leurs actions sur leur lieu de travail. 
La permaculture c’est aussi avoir le réflexe de planter pas uniquement des choses que l’on va récolter, mais aussi :

Un peu de surplus de légumes à laisser sur place pour pailler, ou pour nourrir les ravageurs.
Des fleurs et des plantes sauvages pour augmenter la biodiversité et la pollinisation dans votre potager.
Des plantes non comestibles mais qui fertilisent votre sol toute l’année ! (Ainsi plus besoin de bêcher, car ce sont les plantes qui aèrent le sol à votre place !)

J’invite chacun à tester cette technique, très simplement, par exemple, en prenant 4 ou 5 pieds de tomates à planter directement dans un petit trou réalisé avec un simple plantoir, avec un peu de terreau au pied, surtout sans bêcher avant, directement sur le sol après avoir recouvert le sol d’une abondante couche de paille (pour conserver l’humidité et empêcher la mauvaise herbe d’étouffer vos pieds de tomates. Prévoir aussi un tuteur solide par pied de tomate, d’une hauteur de 3 mètres (hauteur normale pour des pieds de tomates greffés). Attachez vos tomates au fur et à mesure de leur progression, arroser modérément et régulièrement (le soir) en période de sécheresse : les résultats vous convaincront sans peine : vous récolterez deux à 4 fois plus qu’avec une plantation classique. Surtout, ne jamais mettre d’engrais chimique, ne pas les tailler (comme le font 98 % des jardiniers) et les espacer de 1 mètre, minimum (après 2 mois, ils se toucheront), 

Au fur et à mesure que votre sol sera ainsi reposé, vos récoltes progresseront d’année en année. Après 4 ans de permaculture, je récolte à présent 20 à 60 kg de tomates par pied, selon les variétés, sur une hauteur qui, à présent dépasse les 3 mètres, et les pieds en sont venus à se toucher, à la grande surprise de mes voisins, à qui je distribue volontiers les excédents, alors que leurs plantations classiques ne donnent pratiquement rien ! L’usage d’un escabeau sera nécessaire pour cueillir vos tomates ! 
A la question Les Anciens avaient-il raison ? 
Réponse : Oui bien-sûr ! Mais cela n’empêche pas d’améliorer certaines pratiques, pas forcément utiles pour nos récoltes mais pour le bien de la terre…

Je considère qu’il vaut mieux ne pas rester verrouillé et continuer d’apprendre pour bénéficier des deux : les pratiques ancestrales comme les nouveautés !



Révolutions agricoles dans le temps

Très souvent, le nom de Révolution agricole est utilisé pour qualifier les grands bouleversements de la technique et des usages agraires, à différentes dates, variables selon les pays, qui marquèrent les modifications des pratiques de l'exploitation contemporaine. Ces phénomènes, pour importants qu'ils aient été, ont pris place au long de plusieurs siècles. Il n’existe aucun parallèle entre la Révolution industrielle, qui constitue une mutation, une explosion dans un Monde artisanal traditionaliste, et ces Révolutions agricoles qui, en fait, sont essentiellement des évolutions.

Par ses aspects et ses rythmes, les Révolutions agricoles s'insèrent dans un contexte socio-économique complexe : Les activités secondaires ou tertiaires des hommes subissent de tels bouleversements, grâce aux progrès de la connaissance et des applications techniques du savoir, que l’ensemble des occupations humaines, établies depuis des siècles, se trouvent mises en question, voire éliminées par de nouvelles conceptions de la vie économique. Mis en valeur par les moralistes ou les artistes qui célébraient depuis l'Antiquité le geste auguste du semeur, le travail agricole 


Effets de la mondialisation

L'industrialisation et la tertiairisation de l'agriculture ont en effet bousculé de fond en comble structures et pratiques habituelles. Les stratégies agroalimentaires sont le fait des trois grands qui constituent la triade : Amérique du Nord, Japon et Europe occidentale. Cette triade se trouve désormais réduit à un rôle modeste : celui de pourvoir les sociétés industrielles en matières premières et en denrées alimentaires.

Procède à des investissements massifs dans la recherche en vue de découvrir des biotechnologies capables de permettre aux firmes multinationales de dominer l'économie liée à l'agriculture et aux produits habituellement issus du sol. 

Elle vise à supprimer les engrais en parvenant à fixer directement l'azote atmosphérique, annonçant une agriculture sans terre à l'horizon 2050. Elle poursuit ses efforts dans le domaine de l'ionisation des fruits et des légumes en vue de renforcer la conservation durant plusieurs mois, procédé destiné à réduire le coût de l'acheminement. De plus, les aliments transformés ou préparés par l'industrie en vue de leur intégration au marché mondial sont essentiellement le fait des pays avancés ; les États-Unis y consacrent 90 % de leurs produits, l'Europe occidentale 70 %, alors que les pays en développement n'en bénéficient qu'à raison de 10 à 20 % selon les cas.

En outre, 80 % du commerce des céréales sont tenus par cette cour des grands représentée par les cinq sœurs : Cargill et Continental Grain (États-Unis), André (Suisse), Dreyfus (France), Bunge (Argentine-Brésil). Ces firmes disposent de flottes, d'aménagements portuaires, travaillent en liaison avec la recherche de pointe. Tandis que les chimistes d'avant-garde se situent au nord (Monsanto, Bayer, Sandoz), les besoins se manifestent au sud. Au nord encore, la place financière de Chicago fixe le prix du blé, du maïs, du soja ou du lait. Les règlements réalisés avec le dollar-yo-yo renforcent une nouvelle forme de colonialisme. L'endettement des États-Unis, qui atteint presque la moitié de celui du Tiers Monde, est atténué par le jeu permanent du dollar, soutenu de surcroît mensuellement par le yen. 

Les perturbations du marché sont d'autant plus graves que les firmes multinationales procèdent, lorsque les circonstances l'exigent, à des opérations d'acquisition-fusion rapides. Par leurs performances technologiques, les industries agroalimentaires sont parvenues à rendre progressivement les produits agricoles de plus en plus substituables les uns aux autres. 

Jean-Paul Charvet, s'appuyant sur la constatation selon laquelle les trois-quarts de l'aide alimentaire distribuée sur le globe sont constitués par du blé, parle d'une arme alimentaire et montre combien les États-Unis interviennent dans la cotation des blés par le truchement des marchés à terme, étant même spécialisés en fonction des places boursières : les hard winter sont ainsi cotés par le Kansas City Board of Trade, le Minneapolis Grain Exchange cote les hard spring, tandis que Chicago, avec ses deux grandes Bourses de commerce – Midamerica Commodity Exchange et notamment Chicago Board of Trade –, cote la totalité des céréales et des graines oléagineuses.

Dans sa globalité, le secteur agroalimentaire poursuit sa progression : relevons parmi les leaders Unilever, qui a réalisé en 1991 un chiffre d'affaires de 230 milliards d’euros, en hausse de 4 % par rapport à l'année précédente ; B.S.N. a enregistré un chiffre d'affaires de 66,1 milliards d’euros la même année, soit 25 % de plus que l'année d'avant ; en 1991, le géant américain du food et du tabac, Philip Morris, a réalisé 56,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires (318 milliards d’euros), ce qui correspond à 10 % de croissance par rapport à 1990. Nestlé a enregistré en 1991 l'équivalent de 190 milliards de francs français de chiffre d'affaires consolidé, soit 9 % (ou 4 % en volume) d'augmentation par rapport à 1990.

Le cas de Nestlé (Suisse) est significatif des appétits d'une multinationale : disposant d'un cash-flow important – près de 2 milliards de francs suisses au premier semestre de 1991, de 13,4 milliards de francs suisses en fonds propres en 1990 –, la firme a un ratio endettement-fonds propres de 28,5 % en 1990 (avec un endettement net de 5,5 milliards de francs suisses en octobre 1991), ce qui lui permet de retrouver un niveau proche de 1989 et lui laisse une marge de manœuvre suffisante pour financer de nouvelles acquisitions.

La stratégie de marques à laquelle Nestlé a recours comporte deux facettes :
– assurer la synergie ou la coexistence des marques de notoriété internationale avec les marques nationales ;
– consolider les positions du groupe sur les marchés occidentaux et s'implanter dans les pays en développement porteurs où les produits dits à positionnement populaire sont notamment écoulés en Amérique latine, en Afrique, en Asie, et, plus récemment, en Europe de l'Est.

Sans doute influencée par l'enracinement suisse – la firme a son siège à Vevey –, la politique adoptée écarte la standardisation, tout en appliquant le principe du convenience food qui permet d'uniformiser une partie des processus de fabrication et des présentations (farines pour enfants, eau, telle celle de Vittel, barres chocolatées tels les Nuts, yaourts Chambourcy, etc.). 

Il convient toutefois de privilégier les identités : Buitoni respecte la ligne italienne, les desserts Mont Blanc concernent toute une clientèle francophone ; le goût du Nescafé, né en 1938, demeure différent selon les pays et les habitudes prises. Ce droit à la différence doit survivre à l'entrée en vigueur du Marché unique européen et à toute autre forme d'internationalisation. C’est en tout cas ce droit qui marquera une des lignes directrices du R.P.L.

Cette teinte culturelle n'empêche pas le groupe de poursuivre inflexiblement son emprise sur le marché mondial : en 1992, Nestlé, avec l'aide de la Compagnie de Suez et la complicité de B.S.N., est allé à la conquête du premier producteur mondial d'eaux minérales : Perrier ; cette démarche lui permet de s'assurer un créneau très rentable de l'agroalimentaire, dans l'optique de la double stratégie évoquée ci-dessus, c'est-à-dire le développement des marques internationales et l'adhérence aussi complète que possible aux marchés autochtones. 

À cet effet, Perrier apporte sa notoriété mondiale et son portefeuille, surtout américain, de sources locales. Nestlé compte aussi renforcer par cette O.P.A. (offre publique d'achat) sa position en France, deuxième pays d'implantation.

En France même, une firme comme Rhône-Poulenc a développé un secteur agroalimentaire de taille ayant réalisé en 1991 un chiffre d'affaires de 11,1 milliards de francs et un résultat opérationnel de 1,2 milliard de francs. Elle se propose de mettre au point de nouvelles molécules destinées à améliorer la rentabilité des cultures, tout en respectant l'environnement, sans renoncer cependant à l'agriculture intensive. 

Les perspectives démographiques du globe alimentent les projets à long terme de Rhône-Poulenc : les 10 à 12 milliards d'êtres humains qui peupleront la Terre en 2025 nécessiteront une augmentation des rendements agricoles. 

Après son extension en Europe centrale et orientale, le groupe compte se tourner résolument vers l'Asie dont l'accroissement démographique est rapide. À terme, Rhône-Poulenc pourra jouer un rôle plus déterminant encore sur un marché mondial qui est évalué actuellement en matière agroalimentaire à 23 milliards de dollars et qui peut être réparti en une dizaine de groupes internationaux, parmi lesquels Rhône-Poulenc occupe d'ores et déjà la troisième place.

La compétition n'affecte pas seulement les produits majeurs. C'est ainsi que dans la Marne était prévue l'implantation du plus gros complexe avicole européen par la société Pohlmann, premier producteur allemand de poules pondeuses, près de Fère-Champenoise, situé en milieu céréalier très peuplé, dont la production quotidienne devait être de 4,6 millions d'œufs. La structure était répartie entre treize fermes, dont sept ateliers de ponte pour 5,6 millions de poules, cinq fermes d'élevage, un poulailler de reproduction et une usine de transformation destinée au traitement de 40 % des œufs pondus chaque jour. Ce projet, qui s'est heurté aux milieux agricoles et dont les conditions de réalisation ont été jugées trop contraignantes, a dû être abandonné. Inutile je crois, de préciser que, pour le R.P.L., le taux de T.V.A. pour de tels produits sera de 90 % contre 5 % pour les productions d’œufs biologiques (produit à la ferme). Intoxiquer la population par la vente de produits alimentaires malsains, à la limite de la toxiquité sera contraire à notre politique, même si pour cela nous devrons revoir totalement les accords commerciaux avec des pays dirigés par le seul intérêt financier !


Limites de la mondialisation


Les percées spectaculaires des technologies agroalimentaires et des groupes financiers qui s'en emparent ou s'en sont emparées, en prolongeant les répercussions de la première Révolution agricole, conduisent à des dysfonctionnements réels de l'agriculture proprement dite et du rôle initialement assumé par celle-ci, tant au point de vue socioculturel qu'en matière environnementale. Le néolibéralisme qui sous-tend les nouveaux pouvoirs régissant les ressources agricoles n'est souvent que très apparent. Les interventions étatiques ou paraétatiques se multiplient. Les subventions agricoles croissent rapidement (pas pour les petits producteurs…). 

Sur 9 millions d'agriculteurs existant dans la Communauté européenne, la part des subventions pour les revenus agricoles s'élève à 48 %, alors que celle qui est versée pour à peine 4,4 millions d'agriculteurs atteint aux États-Unis environ 30 %. Tandis que le domaine du commerce agricole est grevé d'une réglementation surabondante, celui de l'exploitation de la nature en manque cruellement. La libéralisation des échanges bute en réalité sur les subventions agricoles, au moment où, avec le déclin et la disparition des États communistes, l'économie de marché aurait pu connaître une période prospère. Les milieux politiques des pays industriels interviennent soit de façon trop massive dans la politique de soutien agricole (États-Unis), soit de manière hésitante. 

Ainsi, en cherchant à éviter les conflits, ils deviennent les hommes de main des groupes d'intérêt en allant à l'encontre des droits légitimes de leurs populations, des habitants du Tiers Monde et de l'environnement en général. Le R.P.L. inversera rapidement cette tendance désastreuse pour l’humanité ! Les problèmes soulevés par le G.A.T.T. (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) témoignent du fait que les négociations engagées sur la libéralisation des échanges ne progressent plus depuis 1987. Les plus grands pays exportateurs de produits agricoles mettent en jeu leur avenir économique pour défendre les intérêts de leurs producteurs et de leur industrie agricole sur le marché mondial. 

Les États-Unis sont les premiers à vouloir accroître coûte que coûte leurs parts sur celui-ci. Le Japon protège ses rizicultures et empêche l'entrée des produits étrangers. La Communauté européenne, très protectionniste, soumet environ 90 % des produits agricoles à des réglementations qui incitent à l'exportation. 

En ce qui concerne la France, ce système, qui a fixé depuis l'arbitrage du général de Gaulle en 1962, en vue de la protection de l'économie des Antilles, à deux tiers la part réservée à la banane dans le marché communautaire, est à la fois en contradiction avec la philosophie du G.A.T.T. et celle du Marché unique. La question est plus épineuse encore dans le Tiers Monde où les cours des produits sont souvent extrêmement bas (café, cacao). Il est vrai que la Révolution verte, c'est-à-dire le développement de la production agricole fondée sur la mise en œuvre de la Révolution technologique, a permis à la Chine d'assurer son autosuffisance alimentaire et à l'Inde d'exporter des céréales. 

Mais dans ces deux États les plus peuplés du Monde – plus d'un milliard d'habitants dans l'un, 850 millions dans l'autre – les effets structurants sont secondaires puisque, dans les échanges, les biens agricoles se placent loin derrière les produits manufacturés. Ailleurs, la désertification ou l'épuisement des sols est la conséquence de politiques d'exploitation intensive. L'environnement – dans le Monde entier – est l'un des grands perdants des excès de la Révolution agricole.

L'urgence des remèdes à envisager réside désormais dans la recherche d'une agriculture de progrès économique tenant compte des identités des paysages physiques et des populations locales. C’est là résumer la politique agricole qui sera celle du R.P.L. pour la France, une fois sortie de la dictature européenne, notre priorité absolue pour rétablir nos libertés !
 


L’agroécologie


La vie matérielle de l’homme est conditionnée par trois grands facteurs : la nutrition, la mobilité et la reproduction.

La nourriture est donc l’un des trois besoins fondamentaux de l’homme. En permanence les êtres vivants doivent ingérer ou absorber de la nourriture et une des préoccupations essentielles de l’être humain était, depuis ses origines, la recherche de ses aliments.

D’abord probablement frugivore, c’est-à-dire mangeur de fruits, l’homme a dû s’adapter à des modifications de climat et de végétation ; petit à petit il est devenu mangeur de graines puis de viande.

Nomade ou sédentaire, il a cueilli, extrait de la terre, pêché, chassé, pillé pour survivre. D’abord crue, la nourriture a été de plus en plus appréciée : conservée, transformée, cuire, etc.

D’abord, parfaitement « naturelle », cette nourriture a subi, avec la progression de le civilisation technique, des altérations par les substances chimiques de synthèse destinées à accroître le rendement des cultures, à les protéger des animaux, des parasites et des prédateurs, des champignons, etc.
L’individu soucieux de sa santé doit maintenant opérer un choix parmi les nourritures qui lui sont présentées, et dont beaucoup sont de faux aliments, toxiques, déminéralisants, producteurs de mauvaise santé.

Il y a également lieu d’apprendre les règles d’une alimentation correcte. L’homme des origines savait se nourrir instinctivement, nous avons perdu l’instinct. Notre goût est dépravé par la sophistication dans laquelle excelle l’industrie alimentaire. Une bonne partie de la population souffre de troubles de la santé à cause d’une nutrition incorrecte et, souvent, d’une malnutrition, d’une sous nutrition au sein de l’abondance, situation paradoxale dans une société qui regorge de biens mais ne connait que très peu l’art de les utiliser à bon escient.

Combien de maladies aigues et chroniques, de troubles catarrhaux, digestifs, hépatiques, rénaux, cardiaques et pulmonaires, nerveux, glandulaires, cutanés, osseux… sont dues la transgression de règles pourtant simples !

Mais aussi combien de guérisons inespérées sont les fruits d’une remise en ordre alimentaire sensée, en dehors de tout esprit sectaire ?
L’alimentation obéit à des règles, mais celles-ci n’ont pas à être contraignantes. Il faut éviter en effet de transposer dans le domaine alimentaire des problèmes psychologiques en rapport avec la culpabilité ou le complexe dit oral, par exemple.

Le jeûne ne doit pas être subi par autopunition mais envisagé comme mesure normale de régulation, d’harmonisation est de bien-être.

Un cas permettra de montrer, de calculer quels bénéfices nous pouvons tirer d’une réforme alimentaire bien conduite. Un homme âgé de 29 ans souffrait depuis de longues années de constipation et de troubles cutanés : par suite de rhumatisme articulaire aigu contractés la première fois à l’âge de 25 ans, il était traité par des médicaments tels que le salicylate de soude et ses dérivés : le tabac, l’alcool et une alimentation mal réglée avaient également contribué à l’installation de troubles digestifs graves, se traduisant par un ulcère gastrique proche de la perforation. Traité par de multiples drogues, son état empirait.

Se tournant vers les méthodes naturelles, cet homme appliqua pendant quelques mois un programme de soins caractérisé notamment par un jeûne puis par une réforme alimentaire. En peu de temps, il fut délivré de ses troubles et actuellement, plus de 60 ans après, il est en parfaite santé, ignorant depuis plus d’un demi-siècle les drogues et les médicaments.

Un autre cas intéressant : un homme d’une soixantaine d’années, souffrant de cataracte (opacification du cristallin) et promis à une opération chirurgicale, se rétablit presque entièrement par le jeûne, l’alimentation de désintoxication, un régime alimentaire équilibré et la pensée positive.

Un cas exemplaire maintenant : dans le domaine cardio-vasculaire : un homme avait été opéré d’une jambe par suite d’artérite et il devait incessamment subir l’ablation de la seconde jambe. Sans aucun médicament, uniquement par le réglage alimentaire et la rééducation cardio-respiratoire, il a gardé sa jambe. Cet exemple n’est pas le seul dans ce domaine.

Même les troubles nerveux et mentaux, le diabète, certaines formes de cancer, etc., la remise en ordre alimentaire a pu opérer des « miracles ». Mais pourquoi attendre des échéances difficiles ? N’est-il pas plus simple de prévenir les troubles et ; dès l’enfance, voire dès la conception, d’apprendre les lois de la vie et de la santé et de les suivre, ce qui se révèle facile ?

Point n’est besoin d’être une ascète. C’est sur ces conceptions de la santé naturelle que repose le présent programme du Rassemblement pour la Liberté. En plus de la liberté médicale, mesure indispensable pour rétablir une véritable santé publique sans satisfaire aux dictats des multinationales de l’industrie pharmaceutique, c’est au niveau de l’agriculture que nous interviendrons, par incitation financière (absence totale d’impôt et de cotisation pour la production de produits naturels, comme nous allons le voir ci-après).
L’agroécologie désigne un ensemble de méthodes de production agricole respectueuses de l’environnement. C’est une source d’inspiration pour concevoir des agricultures alternatives destinées à répondre aux enjeux fondamentaux : une alimentation saine et une agriculture durable, capable de s’adapter au dérèglement climatique. 

De nombreux scientifiques s’intéressent à cette vision, qui a émergé dans le grand public il y a une vingtaine d’années. Bien menée, l’agriculture peut être un formidable puits de carbone tout en faisant un usage intensif de ce qui est renouvelable (l’énergie solaire) et pléthorique (le gaz carbonique de l’atmosphère). Car grâce à la photosynthèse, les plantes piègent le gaz carbonique et libèrent de l’oxygène tout en produisant non seulement de l’énergie, mais aussi des feuilles, des tiges et des racines qui, lorsqu’elles tombent sur le sol, séquestrent le carbone dans l’humus. Un véritable moyen de lutter contre le réchauffement climatique. 

Partant de ce constat, les pratiques à mettre en place sont multiples : on peut allonger la rotation des cultures et y réintroduire les légumineuses, supprimer l’utilisation des produits chimiques toxiques et des engrais coûteux en énergie fossile d’origine russe ou norvégienne et très émetteurs de protoxyde d’azote, associer culture et élevage, valoriser les résidus de culture pour l’élevage et les résidus des élevages pour la fertilisation des terrains, rétablir les haies (donc la biodiversité), mettre en place une économie circulaire et des circuits courts…

Malheureusement, aujourd’hui notre agriculture est largement tournée vers une agriculture productiviste… Le courant dominant actuel, qui correspond à une agriculture que je qualifie volontiers d’industrielle, consiste à produire à grande échelle et à moindre coût afin de conquérir des parts de marché. En s’inspirant de l’industrie, l’agriculture a remplacé les gens par des machines : moissonneuses-batteuses, robots de traite, drones… Cela a mis beaucoup de personnes au chômage, ce qui n’est pas très astucieux. En outre, l’agriculture industrielle contribue au réchauffement climatique, en contradiction avec les accords internationaux de la COP21. Pourquoi l’agriculture productiviste s’est-elle imposée ? 

Ce sont les pratiques commerciales qui tiennent une grande part des responsabilités de ces dérives industrielles En effet, les conditions imposées par les grandes surfaces et les hypermarchés conduisent les agriculteurs à mener une agriculture industrielle pour rester compétitifs, avec des productions basses de gamme, qui ne leur permettent même pas de vivre décemment. Ce productivisme agricole bon marché néglige cependant les coûts cachés, par exemple lorsqu’il s’agit d’éliminer les algues vertes sur les côtes ou les désherbants chimiques de l’eau du robinet… Et comment évaluer le coût sanitaire lié aux résidus de perturbateurs endocriniens présents dans nos aliments et qui sont à l’origine de maladies neurodégénératives ? Les agricultures alternatives inspirées de l’agroécologie sont en revanche très exigeantes…

Les cultures agroécologies, en plus de leurs bénéfices environnementaux, sont sources de main-d’œuvre et d’emplois. Il ne faut plus rémunérer l’agriculteur uniquement pour la vente de ses produits, aussi qualitatifs soient-ils, mais également pour les services qu’il rend à l’environnement et au pays tout entier, à la fois en fournissant une alimentation plus saine et en prenant soin de l’environnement, donc de la biodiversité, et même du climat et de tout ce qui va nous permettre de survivre à terme. Les agriculteurs touchent déjà les subventions de la PAC2, des subventions en trompe l’œil car ce ne sont pas les petits agriculteurs qui en bénéficient mais les grands producteurs, des gens qui n’en ont vraiment pas besoin ! 

En effet, la PAC subventionne les agriculteurs avec des aides proportionnelles aux surfaces : aujourd’hui, la France redistribue neuf milliards d’euros par an au titre de la PAC… mais les bénéficiaires majoritaires sont les grands producteurs céréaliers ou betteraviers, qui sont ainsi encouragés à s’agrandir toujours davantage et à pratiquer des monocultures intensives. Les subventions sont injustement réparties. Les éleveurs, par exemple, y ont très peu accès. Sur le plan écologique, c’est dramatique. Le R.P.L. réformera tout cela, réorientera cet argent issu de nos impôts et rémunérera les services d’intérêt général de manière contractuelle avec une agriculture plus exigeante en travail et plus saine, correctement rémunérée pour les agriculteurs respectueux des écosystèmes et de notre santé. Ce sera la fin des gaspillages !

Le R.P.L. favorisera ainsi la mise en route de la transition agroécologique, créera des emplois et protégera l’installation de jeunes agriculteurs. En outre, la mise en place de circuits courts diversifiés, plus résilients, protégera les écosystèmes et assurera des revenus plus stables aux agriculteurs, y compris en cas d’incident climatique extrême. Elle nous permettra également de retrouver une véritable souveraineté alimentaire et limitera notre dépendance aux importations. Dès lors, pourquoi l’agroécologie ne se développe-t-elle pas davantage ?

 De nombreux scientifiques reconnaissent aujourd’hui que l’on peut nourrir correctement et durablement l’humanité tout entière avec des formes d’agriculture inspirées de l’agroécologie, moins industrielles et plus artisanales… mais ce discours scientifique reste sans suite auprès des compagnies semencières internationales, des grandes et moyennes surfaces, de l’agro-industrie ou de l’industrie pétrochimique qui fabriquent les engrais de synthèse. Un grand nombre de décisions politiques sont prises sous l’influence des lobbys qui jouent sur le chantage à l’emploi à court terme. Les discours des citoyens et de la communauté scientifique ne pèsent pas encore suffisamment lourd pour faire réellement bouger les lignes. 

Les solutions prises par le R.P.L. pour faire face à ces problèmes ne redoutent pas les chantages de quelques multimilliardaires sans scrupule, prêts à sacrifier la santé humaine pour accroître leurs comptes bancaires, favorisant en même temps les ventes de médicaments (industries souvent associées !) Pour nous, il faut agir avec fermeté sur les points faibles des ultra capitalistes : l’argent ! Nous sommes certains que notre système unique de T.V.A. aura des effets imparables pour neutraliser ces pratiques en France : Une T.V.A. à 0 % pour les produits réellement naturels (contrôlés sans complaisance ni passe-droit), et T.V.A. à 5 % seulement pour les produits bios (exigences moins strictes, comme aujourd’hui), et face à ces mesures incitatrices (sans aucune autre charge fiscale ou sociale) les produits industrialisés seront frappés d’une T.V.A. à 120 %, tant à la production qu’à la revente ! Comment être plus ferme, sans les interdire ?

Loin d’être un retour en arrière, l’agroécologie porte une vision systémique, complexe et savante, qui sera enseignée dans les écoles et considérée à sa juste valeur. Nous devons faire évoluer les mentalités… sans pour autant sous-estimer les difficultés matérielles auxquelles sont confrontés les agriculteurs, notamment en matière de surendettement. La transition agroécologique sera fermement soutenue par notre système fiscal et l’encouragement fait aux coopératives pour le partage du gros matériel, ou dans un premier temps, par une aide au remboursement des emprunts. 

Dans les régions qui ont réussi à valoriser leurs produits avec des appellations contrôlées, l’agriculture est mieux protégée. En Europe, l’Autriche est le pays le plus avancé dans ces formes d’agriculture parce que ce sont des zones montagneuses d’accès difficile avec des exploitations de dimensions raisonnables. Plus loin de nous, au Costa Rica, où prédomine une forme d’agriculture familiale ancrée dans le terroir, l’agroforesterie a permis de sauvegarder les sols et l’agriculture en utilisant très astucieusement les formes de compensation carbone. Le pays en a d’ailleurs fait un argument touristique. Notre planète fait face à des enjeux fondamentaux. À nous de rester mobilisés : continuons le combat.

Pour encourager Monsieur et Madame tout le Monde à jardiner et à bénéficier de produits très sains à moindre frais, nous préconiserons deux techniques pour rendre un sol vivant. On peut aussi envisager le potager avec des techniques très simples, qui demandent peu d’effort et qui vont améliorer notre terre : 
La technique du carton : placez le carton à l’endroit où vous voulez cultiver, sans tondre et mettez du paillage, du fumier, tout ce que vous avez en matière organique. Dans six mois, toutes les herbes seront détruites et vous pourrez cultiver dans la zone en mai, sans effort ou presque ! Attention néanmoins aux cartons venant d’Amérique du Nord ou de Chine, traités contre les insectes ; les insecticides se retrouveraient dans votre sol… 
La technique des bottes de paille : on pose des bottes de paille directement sur la partie que l’on voudra cultiver et c’est tout. Vous pouvez faire cela avec des bâches, mais la vie du sol ne sera pas aussi riche. Si vous avez du bois de récupération, posez les planches à la place du carton ou de la paille, les herbes en se dégradant apporteront de la nourriture au sol. Vous ajouterez au printemps du broyat de bois, de la paille, de la matière carbonée ligneuse, pour développer les champignons, essentiels à la création du sol, de l’humus, et pour l’autonomie des plantes.

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RASSEMBLEMENT POUR LA LIBERTE

Seul un peuple libre et indépendant peut connaître le bonheur et la joie de vivre !

La liberté constitue un idéal presque irréalisable : tous les gouvernements qui se sont succédés à ce jour,

sans exception, de droite comme de gauche, ont porté atteinte à nos libertés depuis 1789 !

La liberté est le but et la raison d’être du Rassemblement Pour la Liberté (R.P.L. en abrégé)

Liberté, égalité pour tous

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